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‘‘ L’analyse de la rentabilité nécessite une prise en compte de tous les paramètres ’’
Bruno GAUFFROY, ACTEMIUM LYON LOGISTICS
Bruno GAUFFROY, Business Development Manager de Actemium Lyon Logistics.
Entretien réalisé le jeudi 1er février 2024 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier : « Quelle automatisation pour mon entrepôt ? »
À quels principaux enjeux les entrepôts sont-ils aujourd’hui confrontés ?
Les entrepôts doivent faire face à une multitude de défis. Parmi eux, la réduction de l'impact environnemental, notamment des émissions carbone, va devenir à très court terme un sujet de préoccupation majeur.
La question des troubles musculo-squelettiques (TMS), bien que plus ancienne, s’inscrit désormais dans la volonté des entreprises de favoriser le bien-être au travail de leurs collaborateurs dans un contexte de volatilité accrue des effectifs. Dans certaines zones à forte tension, les taux de désistements des équipes sont particulièrement importants et les responsables doivent quotidiennement jongler pour trouver les ressources nécessaires à la bonne réalisation des opérations logistiques.
‘‘ Les entrepôts doivent faire face à une multitude de défis ’’
Dans le même temps, la pression pour augmenter la productivité des plateformes est plus forte que jamais, avec des attentes élevées concernant la rapidité de mise à disposition des produits aux clients. Cela requiert une flexibilité et une capacité d'évolution suffisantes pour permettre aux entrepôts de s'adapter dynamiquement à la demande fluctuante, et ce, de manière économiquement viable.
Enfin, la gestion foncière représente un autre défi majeur. Pour accélérer la mise à disposition des produits, les entrepôts se rapprochent des zones urbaines. Cela facilite également l'accès pour le personnel et joue ainsi favorablement sur l'attractivité des postes. Néanmoins, la disponibilité des terrains proches des grandes agglomérations est limitée et les coûts du foncier augmente proportionnellement à cette proximité, les mètres carrés doivent donc être optimisés.
Comment aidez-vous les entreprises à relever ces différents challenges ?
Dans le domaine environnemental, Actemium se distingue de ses confrères grâce à son approche innovante axée sur le rétrofit, c’est-à-dire le réemploi et la modernisation d'équipements existants (transtockeurs, convoyeurs, dispositifs de stockage automatisé, etc.).
Cette démarche comprend le remplacement des pièces d'usure et la mise à jour des systèmes de contrôle et de commande, souvent les premiers à devenir obsolètes. Cette approche nous permet d’augmenter significativement la durabilité de l'équipement industriel de nos clients. Elle répond directement aux exigences croissantes en matière de réduction de l'empreinte carbone. Nous pouvons aussi intégrer une partie de matériel existant dans de nouvelles installations, ce qui a également des impacts positifs en termes budgétaires.
Nous avons par exemple ces derniers mois mené un projet d'une valeur de presque 3 millions d'euros, dans lequel nous avons pu réutiliser plusieurs kilomètres de convoyeurs d’un ancien site en cours de fermeture pour une économie finale de 1 million d'euros.
Actemium Lyon Logistics a accompagné la société Euroflaco pour le retrofit de son installation située à Compiègne (60).
L'implémentation de systèmes automatisés joue ensuite un rôle crucial dans la réduction des TMS, étant donné qu'elle diminue considérablement la nécessité pour les opérateurs d’effectuer des mouvements répétitifs pour manipuler des charges lourdes. Parallèlement, nos solutions améliorent la productivité des sites avec pour des flux constants, des besoins en équivalents temps plein (ETP) moindres.
Lors de la phase de conception du système, nous nous attachons à définir une configuration suffisamment flexible pour pouvoir aller au-delà des flux actuels, et être en mesure de faire passer les volumes futurs.
En outre, l'automatisation offre l'avantage significatif de maximiser l'efficacité de l'espace disponible. Grâce à de telles solutions, il est possible de gérer un volume de flux plus important sur une surface plus compacte, ce qui est particulièrement intéressant dans un contexte de foncier élevé. Ainsi, l'entreprise peut éviter l'expansion physique de son installation ou le déménagement sur un site plus grand.
Quelles sont les typologies d’acteurs éligibles à l’automatisation ?
Il est extrêmement rare de rencontrer une entreprise pour laquelle l'automatisation ne présente aucune opportunité. Les projets peuvent débuter avec des investissements relativement modestes, c’est-à-dire quelques dizaines de milliers d'euros, la rendant accessible à un grand nombre d'acteurs.
‘‘ Tous les secteurs sont éligibles à l’automatisation ’’
Idem en ce qui concerne les secteurs. Tous sont en fait éligibles à l’automatisation. De notre côté, nous intervenons dans les domaines de la messagerie postale, du commerce électronique, de l'agroalimentaire, de la pharmacie, de la distribution, de l'industrie manufacturière, etc. Des acteurs comme La Poste, Viaposte, Spartoo.com, Showroomprive.com, ou Leclerc nous ont ainsi accordé leur confiance ces dernières années.
Ce qui distingue les projets d'automatisation, c'est finalement la nature des demandes, qui varie selon la perspective d'investissement des clients. Par exemple, un prestataire logistique (3PL) ayant un contrat de trois ans avec son donneur d'ordre n'adoptera pas les mêmes solutions qu'une entreprise dont les horizons commerciaux lui permettent de planifier des engagements sur vingt ans.
En 2022, la SCACHAP (Société Centrale d’approvisionnement Charente Poitou) de Leclerc a choisi Actemium Lyon Logistics pour le traitement de ses produits frais destinés à l’approvisionnement de 97 hyper, super et drive de la Région.
Quelles sont les principales solutions existantes ?
Chaque étape du parcours d’un article dans l’entrepôt peut être automatisée. Je vous propose donc de suivre la chronologie de la circulation des produits :
- Réception : les palettes sont automatiquement dépalettisées, les conteneurs dépotés, les charges étiquetées (code à barres/RFID), les colis pesés et mesurés, etc.
- Stockage : le rangement est automatisé avec des solutions traditionnelles de type shuttles, des transstockeurs, des Miniloads, etc. Des systèmes plus récents permettent de densifier le stockage.
- Préparation de commandes : les systèmes de type Goods to Man, qui amènent directement les produits vers les opérateurs, se sont considérablement développés et perfectionnés. Ces dernières années, les capacités de tri ont connu une forte progression, atteignant désormais des cadences de 10 000 à 15 000 unités par heure. Cette efficacité contraste fortement avec les performances du début des années 2000, où la limite était plutôt autour de 3 600 unités à l'heure.
- Expédition : les cartons sont automatiquement formés, fermés et étiquetés. La palettisation est également automatisée pour optimiser, sur un modèle de Tetris, la constitution des palettes en particulier quand celles-ci sont hétérogènes (multiréférences).
Ensuite, en transverse à toutes ces opérations, on assiste à une montée en puissance du tracking vidéo, en particulier chez les 3PL, pour permettre de plus facilement identifier les responsabilités des différents acteurs. Avec une telle solution, les prestataires peuvent par exemple prouver que la casse sur une palette livrée chez le client de leur donneur d’ordre n’est pas de leur fait, l’ayant eux-mêmes reçue abîmée de la part du fournisseur.
Les experts de l’Intralogis’Team Actemium proposent la maintenance de solutions automatisées dédiées aux métiers de l’intralogistique.
Comment déterminer ses besoins spécifiques en automatisation ?
Il est fréquent qu'une nouvelle solution technique innovante émerge et s'impose rapidement sur le marché de l’intralogistique. Ce n’est pas pour autant qu'elle deviendra une solution universelle capable de s'attaquer efficacement à toutes les problématiques existantes. L'efficacité d’une solution varie toujours en fonction des spécificités des projets.
Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients. Un système peut être plus onéreux, mais plus productif, un autre au contraire plus abordable, mais avec des performances moindres… tout dépend d’où le client met le curseur.
Pour orienter sa décision, l’entreprise doit en particulier considérer les éléments suivants :
- La typologie des produits traités (taille, poids, fragilité),
- Le coût des articles,
- La physionomie des commandes (e-commerce/B2B…),
- Les cadences cibles,
- L’espace dont l’entrepôt dispose (Hauteur sous toiture, configuration du bâtiment : localisation des piliers et des portes à quai, etc.),
- La situation géographique de l’entrepôt qui détermine le coût du foncier,
- Les évolutions de volumes prévues, sachant qu’une entreprise œuvrant sur un marché en décroissance peut également avoir intérêt à s’automatiser,
- Le circuit de distribution (nombre d’entrepôts et zones de couvertures),
- Etc.
Est-il préférable que le client rédige un cahier des charges directif ?
Nous observons une diversité d'approches parmi nos clients en ce qui concerne la rédaction du cahier des charges.
‘‘ Moins les spécifications sont précises, plus le risque que le projet n'aboutisse pas est élevé ’’
Certains engagent une collaboration de plusieurs mois avec des cabinets d'ingénierie pour produire un document hautement détaillé, qui peut aller jusqu'à préciser des éléments comme la largeur d'un convoyeur et « son rayon de courbure ». À l'opposé, d'autres clients décrivent leurs besoins dans un document succinct, qui se limite parfois à quelques phrases seulement.
Ces approches représentent deux extrémités d'un spectre, et le degré de détail du cahier des charges reflète souvent la maturité de l'entreprise cliente. En fait nous remarquons que, moins les spécifications sont précises, et plus le risque que le projet n'aboutisse pas est élevé.
Quels modèles d'automatisation conviennent le mieux à chaque type d'entreprise ?
En fonction de leurs secteurs d’activité, les entreprises auront intérêt à privilégier certains systèmes.
Par exemple :
- Les acteurs de la messagerie et du postal investiront souvent dans des systèmes de tri haute cadence
- Les acteurs de la grande distribution alimentaire :
- Retiendront pour l’approvisionnement de leurs magasins des solutions d'éclatement de palettes. La centrale d'achat « achète » un camion complet de pâtes à tartiner, dont le contenu devra être réparti entre les magasins de la région. Il convient donc de les éclater sur une palette par point de vente. La solution nécessite par conséquent l’enchainement d’opérations de dépalettisation, de tri et de constitution de palettes hétérogènes.
- Choisiront pour les drives alimentaires, des solutions leur permettant de préparer les commandes puis de les stocker dans une zone tampon, jusqu'à ce que les clients récupèrent leurs commandes. Nous proposons à ce titre un système dédié en mesure de minimiser le temps entre l’arrivée du client et son départ, ce qui est particulièrement adapté à des structures situées en zone urbaine dans lesquelles l’espace est limité, et le coût du foncier élevé.
- Les e-commerçants privilégieront suivant leurs tailles la préparation en vacation puis tri particulièrement approprié au traitement de commandes de faibles tailles (1 à 3 lignes) avec un très grand nombre de références.
- Etc.
Deux entreprises évoluant dans le même secteur d’activité auront donc intérêt à adopter des automatisations similaires ?
Ce qui distingue les sociétés en matière d'automatisation est souvent leur stratégie en ressources humaines.
Certaines privilégient une flexibilité maximale, optant pour des entrepôts avec peu d'infrastructures automatisées. Cette approche leur permet, face à un imprévu tel qu'un mouvement de grève ou un blocage spécifique, de mettre en place rapidement un entrepôt de substitution. Ainsi, elles maintiennent un niveau d'automatisation modéré pour faciliter la mobilité et l'adaptabilité de leurs opérations.
À l'opposé, d'autres choisissent d'adopter un haut degré d'automatisation afin de minimiser leur dépendance au personnel. Leur objectif est de réduire au maximum les problématiques sociales et les coûts associés à la gestion des ressources humaines.
Actemium Lyon Logistics est présent chez les acteurs de la distribution et de la messagerie
Quels obstacles peuvent surgir lors de l'implémentation de solutions automatisées ?
Le premier écueil potentiel concerne le spectre de tailles des colis qui peut restreindre l'efficacité de certaines solutions logistiques. Souvent, nos clients ne saisissent pas immédiatement l'ampleur des défis posés par la gestion de contenants aux dimensions variées. À titre d'exemple, un colis mesurant 400 mm de largeur sera aisément acheminé sur un convoyeur de 420 mm de largeur. En revanche, un carton de 500 mm rencontrera des difficultés significatives sur ce même convoyeur.
‘‘ La variabilité dans les dimensions des colis peut se transformer en un véritable défi ’’
Cette variabilité dans les dimensions des colis peut se transformer en un véritable défi si elle n'est pas anticipée dès la phase de conception du système logistique. Un client planifiant d'adopter l'automatisation en 2024 avec des colis de tailles standards, puis ajoutant à son flux des colis plus volumineux, pourrait faire face à des complications opérationnelles majeures.
Ensuite, l'analyse approfondie des cadences de traitement est primordiale. Elle doit être réalisée avec l'expertise de spécialistes. Si augmenter la cadence est envisageable jusqu'à un certain point, toute tentative d'accroissement au-delà de ce seuil peut nécessiter un changement technologique. Une telle bascule, bien que bénéfique pour la productivité, peut entraîner des coûts significatifs.
Enfin, il convient de prendre en considération une multitude de facteurs liés au site en lui-même, incluant l'espace disponible, les limitations structurelles, les spécificités du sol, les systèmes de sprinklers, le positionnement des issues de secours, et bien d'autres éléments critiques.
Quel ROI attendre d’un projet d’automatisation ?
Le calcul du ROI est une étape cruciale et il est courant que nous assistions nos clients dans cette démarche. Il est important de souligner que le coût initial plus élevé d'un investissement ne garantit pas nécessairement un retour plus rapide. Parfois, l'option la plus onéreuse peut offrir un ROI moins avantageux. Cependant, cet investissement peut présenter des bénéfices supplémentaires, tels qu’une meilleure gestion de la volatilité du marché, une réduction des TMS, ou une diminution des erreurs de préparation.
Pour un même projet, il nous arrive ainsi de proposer une solution à 10 millions d'euros avec un ROI estimé à 2 ans, mais également une alternative à 5 millions d'euros dont le ROI est de 3 ans.
L'évaluation du retour sur investissement doit en fait prendre en compte non seulement les retours financiers attendus, mais aussi les bénéfices indirects liés à l'amélioration des opérations, de la santé et de la sécurité au travail, et de la qualité du service. Cela implique une analyse approfondie des coûts, des bénéfices et des risques associés à chaque option, pour identifier celle qui répond le mieux aux objectifs stratégiques de l'entreprise tout en optimisant les coûts et les avantages sur le long terme.
Si les calculs sont effectués par les fournisseurs, les clients ne risquent-ils pas de douter de leur véracité ?
Vous avez mis en lumière une question cruciale. Récemment, nous avons été à deux doigts de perdre une opportunité de contrat précisément pour cette raison. Notre proposition était significativement plus onéreuse que celle de nos concurrents, la difficulté résidait alors dans notre capacité à convaincre le client de l’avantage de notre retour sur investissement sans que cela ne soit considéré comme un simple argumentaire commercial.
Cependant, en invitant notre prospect à considérer l'exemple réussi chez une entreprise dont les flux étaient proches, nous avons pu concrètement démontrer nos dires : chronométrage des opérations, présentation de vidéos illustratives, etc. et la démarche a finalement porté ses fruits.
En fait, dans des projets qui nécessitent un investissement de plusieurs dizaines de milliers d'euros, le client a tout intérêt à aller au-delà des analyses chiffrées pour constater de visu ce que celui-ci est en mesure de proposer et ainsi mieux appréhender les fondements de ses estimations.
VIAPOSTE a choisi Actemium Lyon Logistics pour le déploiement d’une solution « Sort & Drive » sur son centre de tri d’Argonay.
Quelles solutions proposez-vous ?
Nous nous distinguons par la fabrication de notre propre série de convoyeurs et de shuttles, ainsi que par le développement de solutions logicielles avancées, en particulier notre système de contrôle d'entrepôt (WCS) dont nous venons de lancer une nouvelle version. Celui-ci se caractérise par sa grande flexibilité et son architecture entièrement basée sur le web. Grâce à sa technologie de pointe et à son adaptabilité, notre nouveau WCS est parfaitement aligné avec les exigences modernes des opérations logistiques, offrant une solution à la fois puissante et facilement intégrable.
‘‘ Nous avons choisi il y a près de 20 ans de développer notre propre système d’automates PC ’’
Au-delà des équipements que nous concevons et fabriquons, nous sommes également intégrateurs de systèmes tiers. Notre expertise s'étend donc à une large gamme de technologies automatisées comprenant les robots mobiles, le stockage automatisé, la palettisation, ou encore des équipements spécialisés tels que les machines de formage de cartons, les peseuses, les lecteurs de codes-barres, etc.
Enfin, nous avons choisi il y a près de 20 ans de développer notre propre système d’automates PC.
Cette décision visait à maîtriser parfaitement le temps de cycle de l'automate, un aspect crucial dans les applications de tri à haute cadence où nous visons jusqu'à 1 000 000 actions par heure. L'intégration de notre système permet d'éviter les problèmes liés aux couches logicielles externes dont nous n'aurions pas le contrôle.
Notre automate PC fonctionne sous un environnement Windows, exploitant des couches logicielles de bas niveau pour une performance optimale. Nous continuons à développer et à distribuer cet automate à près des ¾ de nos clients.
Ainsi, lorsque nous rénovons des systèmes qui ont été conçus il y a une vingtaine d’années par un confrère, le simple remplacement de l'automate traditionnel par notre solution PC permet généralement d'augmenter l'efficacité de 2 à 3% en termes de traitement des colis. Ceci est dû à notre capacité à maîtriser et à réduire le temps de cycle à 4 millisecondes, par rapport aux 20 millisecondes des systèmes plus anciens. Sur un volume de 15 000 colis par heure, cette amélioration se traduit par un gain de productivité significatif à la fin de la journée.
Quelles sont les spécificités de l’organisation d’Actemium ?
Nous nous distinguons par notre organisation privilégiant un réseau de petites entreprises à une seule grande entité. Le groupe Actemium est ainsi constitué W.W. de 400 entreprises, dont 180 situées en France, et rassemble plus de 24 000 collaborateurs à travers le monde.
En Europe, et principalement en France, nous concentrons nos efforts sur le développement logistique à travers un regroupement de 20 entreprises (16 à l’échelle nationale et 4 à l’échelle européenne).
Notre force réside en fait dans la diversité de nos spécialités au sein de la logistique. Notre équipe est composée d'experts dans divers domaines, tels que la robotique, les transtockeurs, les robots mobiles, l'électricité, l’informatique WCS et l'automatisation. Cette variété de compétences nous permet de coordonner efficacement nos projets, en alignant les expertises et les localisations géographiques optimales pour répondre aux besoins spécifiques de nos clients.
Notre groupe se caractérise également par sa capacité à offrir des services de maintenance logistique, avec 500 spécialistes répartis sur le territoire français, soulignant notre expertise en retrofit de systèmes tiers, une compétence reconnue et valorisée sur le marché. Ce maillage territorial se traduit par une capacité d'intervention rapide.
Nous pouvons illustrer cette efficacité territoriale avec un projet récemment mené pour un client en Bretagne. Grâce à nos confrères d’Actemium de Concarneau, composés de 200 collaborateurs situés à moins de quinze minutes en voiture du site de cette entreprise, nous avons pu répondre rapidement à ses besoins critiques, à savoir le remplacement de moteurs ou l’intervention sur leurs cellules de distribution électrique en cas d'urgence.
Comment vous assurez-vous que la solution proposée sera bien adaptée aux besoins de vos clients ?
Nous attachons énormément d'importance à ce sujet.
La phase d’avant-vente est à ce titre cruciale. Elle permet à nos clients de bien appréhender les stratégies que nous comptons déployer pour réaliser leurs objectifs. Cette étape peut varier considérablement en fonction de l'expertise de nos interlocuteurs, qui peuvent aller de l'opérateur de maintenance au PDG de l'entreprise, en passant par le Président du conseil d'administration. La prise de décision sera différente et nécessitera donc une présentation adaptée à la compréhension de chacun.
Pour faciliter ce processus, nous utilisons des outils de simulation avancés, qui permet de modéliser le flux d'activités, identifiant ainsi les éventuels goulots d'étranglement et leurs impacts sur les temps d'arrêt.
De même, nous pouvons recourir à la réalité augmentée. Grâce à cette technologie, il est possible de visualiser à travers un casque et en 3D le système proposé avant même l'installation du premier convoyeur. Ainsi, le client peut virtuellement se déplacer dans son entrepôt, comprendre la nécessité de certains déplacements, la configuration sous la charpente, les zones de passage adaptées aux chariots, et la disposition, l’ergonomie des postes de travail des opérateurs.
Ces outils pédagogiques se révèlent particulièrement efficaces pour aider nos interlocuteurs, y compris ceux peu familiers avec la lecture de plans, à saisir pleinement les avantages d'un investissement dans nos solutions. Ils permettent de démontrer clairement comment notre offre répondra à leurs attentes, facilitant ainsi leur prise de décision.
Bio Express
Bruno Gauffroy est responsable du développement commercial chez Actemium Lyon Logistics et anime l'Intralogis'Team, un regroupement d'entreprises spécialisées en intralogistique au sein du Groupe VINCI Energies. Cette équipe rassemble 16 entreprises générant un chiffre d'affaires de plus de 100 millions d'euros, et compte 1000 collaborateurs, dont 500 dédiés à la maintenance de sites logistiques.
Titulaire d'un diplôme d'ingénieur en électronique et en informatique, il jouit d'une expertise de plus de 20 ans acquise depuis 1990 dans le domaine des systèmes de gestion d'entrepôts (WMS), spécifiquement pour les entrepôts automatisés. Il a ainsi évolué 15 ans au sein d’une société spécialisée dans le développement de solutions WMS à destination des entrepôts automatisés, laquelle a été acquise par Dematic, avant de poursuivre pendant presque 5 ans chez Infolog.
Il fonde une entreprise spécialisée dans les applications web collaboratives, avant de rejoindre Actemium en 2013, où il s’oriente vers les systèmes mécaniques automatisés.
Site Internet d’Actemium Lyon Logistics : https://www.actemium.fr/implantations/actemium-lyon-logistics/presentation/
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