Publications > Logiguide CGL > Que réserve l’avenir à la Livraison Directe (DSD)? (Volume 1 / Numéro 3)
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Article extrait des Logiguides de GROUPE GCL, cabinet de conseil en logistique.
La livraison directe au point de vente, particulière à l’industrie de l’alimentation, est de plus en plus remise en question par les membres de l’industrie de l’alimentation au détail quant à sa valeur dans la chaîne d’approvisionnement.
De nouvelles initiatives telles que Efficient Consumer Response (ECR) et l’analyse de coûts par activités (ABC) contribuent à ce questionnement. Soucieux d’optimiser leur flottes de distribution et leurs entrepôts, les détaillants approchent les fabricants avec des propositions de distribution centralisées doublées d’une réduction de prix.
Le marché d’aujourd’hui exige des manufacturiers en livraison directe d’en quantifier les bénéfices et de les expliquer à leurs homologues. Les analyses, menées par les manufacturiers ou par les détaillants, doivent prendre en considération l’éventail complet des activités (livraison, entreposage, mise en tablettes). On oublie souvent que la demande pour la plupart des produits qui passent par les canaux de distribution directe peut s’accroître grandement; en effet, les promotions et la mise en marché ont un impact significatif sur leur consommation. Alors que plusieurs discussions récentes sur la livraison directe ont porté surtout sur la livraison, les adeptes de livraison directe doivent mettre l’emphase sur l’efficacité inhérente à leur mode de distribution comme la qualité de la mise en marché (merchandising) et la prise de commandes par des experts.
Perçu comme une source d’économies très grande dans l’industrie de l’alimentation, l’ECR ne semble pas compatible avec les pratiques de livraison directe. Les fabricants, désireux de maintenir leur avantage compétitif à travers la livraison directe, doivent démontrer leur capacité à gérer l’influx d’informations et répondre rapidement aux défis.
Alors que « efficacité et rendement » représentent pour plusieurs le cri de guerre pour rejoindre le marché, les goulots d’étranglement opérationnels demeurent une question très présente pour les détaillants et les fournisseurs. Même si plusieurs solutions sont disponibles, les trois grandes opportunités d’amélioration semble être :
- Éliminer les activités sans valeur ajoutée: Des tâches telles que vérification à l’arrière-boutique sont coûteuses et consomment beaucoup de temps en plus d’être la source principale des goulots d’étranglement opérationnels;
- Réduire la prolifération de papier: 2/3 du papier manipulé dans les magasins est relié au 1/3 des produits manipulés;
- Traiter les inexactitudes du systeme: Résultat de bases de données non synchronisées entre le manufacturier et le détaillant.
Un autre élément important à améliorer est l’aspect temps de livraison. Les détaillants soucieux de réduire leurs coûts opérationnels et les villes voulant réduire leurs problèmes de congestion urbaine, remettent continuellement en question les fenêtres de livraison et tentent d’en diminuer l’impact. Cette contrainte est en soi la cause de la plupart des coûts logistiques des manufacturiers puisqu’elle a un effet direct sur la flotte de camions.
Alors que les tentatives d’améliorer l’efficacité de la livraison directe sont nombreuses, le Scan Based Trading (SBT) semble offrir un plus grand potentiel. Ce concept combine la philosophie du VMI (Vendor Managed Inventory) avec les échanges d’informations recueillies par le point de vente (POS).
Grâce à cette initiative, les manufacturiers sont responsables de leur inventaire jusqu’à ce qu’il soit scanné au comptoir. Cette façon permet d’éliminer la vérification dans l’arrière-boutique et ouvre la porte à la possibilité de recevoir des marchandises 24 heures par jour. En fait, comme les commis des détaillants n’ont pas à accuser réception des marchandises, le manufacturier peut se présenter à n’importe quel moment pour faire ses livraisons. Le manufacturier gère l’inventaire et les vendeurs dressent les commandes de réapprovisionnement. Au moment de l’achat par l’utilisateur final, l’inventaire est transféré.
Même si les échanges d’informations entre partenaires d’affaires sont déjà courants, les défis demeurent. En effet, le format des données échangées n’est pas toujours standardisé et des manipulations sont souvent requises par un des partenaires, parce que son système n’est pas encore équipé pour recevoir ce type d’informations. Néanmoins, les ordinateurs envahissent les magasins d’alimentation, mesurant tout; des ventes quotidiennes par produit jusqu’au type de client.
Une telle pratique permet de libérer considérablement l’arrière boutique et de construire des routes de livraison optimales. D’autres approches comme la vérification (aléatoire) sont aussi testées afin de rationaliser les processus.
Groupe GCL Europe, Conseil logistique
13
avenue René Boylesve
75016 Paris
Internet : www.gclgroup.com
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