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‘‘L’automatisation coûte moins cher que la construction d’un bâtiment.’’ P.LOISEAU, Syleps
Interview
de Mr Philippe LOISEAU, Président du Directoire
de Syleps
Réalisée le 22/04/2013 par Frédéric LEGRAS,
Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre
du dossier thématique « Automatisation d’entrepôt,
un luxe nécessaire ? ».
Présentez-nous Syleps
Syleps est né de la fusion depuis fin 2012 de Sydel et de Sedep. Nous sommes des spécialistes des processus intralogistiques aussi bien dans les métiers de l’informatisation, de la transitique que du stock automatique.
Nous intervenons dans toutes les filières industrielles de produits manufacturés et dans la grande distribution.
Vous proposez une offre spécifique aux PME et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Quels retours sur investissement les clients peuvent-ils espérer ?
Cela dépend en fait de plusieurs critères.
Bertrand FAURE, Fives Alain BUSSOD, Savoye Hoyame SABER, Jungheinrich Florent BOIZARD, Hardis Bertrand JAUFFRET, Cleversys Julien MONGOIN, Barjane |
Le 1er critère, avant même de parler de productivité, est lié aux gains de surface que l’automatisation va permettre. Ceux-ci pourront rembourser une grande partie de l’investissement. Quand une entreprise est bloquée et qu’elle ne peut pas s’étendre, la mécanisation et l’automatisation sont immédiatement rentables car elles coûtent moins cher que l’investissement dans un nouveau bâtiment.
Le 2ème critère qui entre en ligne de compte est donc la productivité. De manière générale les ROI sont compris entre 2 et 4 ans. Rares sont les industriels qui investissent avec des ROI de plus de 4 ans hormis dans les cas où il s’agit de lutter contre la pénibilité des tâches des employés.
Le 3ème critère est ainsi lié à la pénibilité du travail. Etre manutentionnaire et empiler des cartons, c’est manier plusieurs tonnes par jour. Les investissements ont alors pour objectif d’éviter toutes les tâches les plus pénibles aux employés.
Le dernier critère à considérer est la notion de service. Celui-ci peut être beaucoup plus personnalisé ou réactif avec l’automatisation des tâches. Il y a en particulier un accès aux références plus simple. Certains investissements sont donc générés uniquement par le service que les clients souhaitent offrir aux consommateurs.
Bien entendu, les seuils à partir desquels on peut mécaniser diffèrent énormément en fonction de l’amplitude horaire de travail dans l’entrepôt.
Quels secteurs d’activité ciblez-vous ?
Nous étions historiquement sur les industries manufacturières avec une spécialisation sur les produits frais et ultra-frais. Nous avons aujourd’hui réorienté notre offre vers la grande distribution, des entrepôts jusqu’aux magasins en passant par les Drives.
Quelle offre d’automatisation proposez-vous pour les Drives ?
Nous avons développé une machine qui s’appelle le Flex’Y Shuttle qui est l’équivalent d’un petit transtockeur desservant jusqu’à 7 lignes de cartons.
Il s’agit d’une solution très industrielle qui est donc à la fois très fiable et bon marché et qui permet dans les petites installations d’avoir des solutions de stockage et de distribution très performantes et faciles à mettre en œuvre avec un ROI performant.
Quel est selon vous le principal facteur clé de succès pour la réussite d’un projet d’automatisation d’entrepôt ?
Il s’agit de la capacité à accompagner et à gérer le changement opérationnel. En effet, on ne pilote pas les entrepôts mécanisés comme on pilote les entrepôts manuels.
Il ne s’agit pas que d’une simple automatisation des tâches. Il y a des modifications profondes des conditions d’exploitation qui s’ouvrent au client. Encore faut-il que celui-ci ait la volonté de profiter de ces opportunités.
D’ailleurs les plus grands succès que nous avons enregistrés ont eu lieu lorsque nous étions en « co-construction » de la solution avec nos clients.
Vos clients se font-ils généralement assister par des cabinets d’ingénierie ?
C’est en effet de plus en plus le cas. Il convient de bien considérer que chaque constructeur a ses propres spécificités à faire valoir. Quand l’ingénierie externe laisse les niveaux de liberté suffisants aux constructeurs tout en assurant un vrai rôle de comparaison objective des offres, elle est très bénéfique aux clients.
Pour aller plus loin
- Consultez les autres entretiens accordés dans le cadre de ce dossier.
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Bio Express
Monsieur Philippe LOISEAU a passé
une quinzaine d’années
dans le secteur de l’ingénierie
industrielle où il a assuré
des fonctions commerciales puis
de Directeur d’Activité.
Au
début des années 2000,
il est rentré chez Sedep
en tant que Directeur Commercial,
puis en a pris la Direction Générale.
Suite à la fusion avec Sydel,
Monsieur Philippe LOISEAU est devenu
Président du Directoire de
Syleps.
Site
Internet de Syleps : www.syleps.com