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Automatisation d'entrepôt, un luxe nécessaire? - FAQ Logistique

  INTERVIEW

‘‘Dans des régions où les prix du mètre carré sont élevés, la mécanisation s’impose.’’ A. BUSSOD, Savoye

Alain Bussod, Directeur Développement des Ventes - Savoye Europe

Interview d’Alain BUSSOD, Directeur Développement des Ventes - Savoye Europe
Réalisée le 26/03/2013 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « Automatisation d’entrepôt, un luxe nécessaire ? ».




Quels sont les avantages de l’automatisation ?

L’automatisation permet d’aller chercher de la performance et de la qualité dans plusieurs domaines et notamment dans l'acte de picking. Ceci est possible sur les grosses comme sur les petites installations.

Citons en exemple récent, une petite ligne de préparation de commandes Intelis® (budget d'investissement < 500 k¦) que nous venons d’installer avec un mode opératoire ou nous avons associé un scan codes barres produits à une ventilation dans un ruchier de consolidation pour mesurer et vérifier en temps réel la qualité et les délais de préparation.

Chez d’autres clients, on va basculer en préparation "goods to man" avec notre système PTS Picking Tray System.

Il s’agira alors d’amener à l'opérateur un carton de références à prélever pour un carton destinataire et ce dans un mode de préparation dit "1 pour 1".

On va pouvoir piquer les pièces à plus de 500 lignes par opérateur de manière très simple et surtout sans sans avoir à effectuer de tri secondaire commun au poste N vers N et ainsi diminuer toute charge mentale pour l'opérateur qui travaillera en toute quiétude et avec un taux de service exemplaire; (bien souvent les opérateurs de systemes PTS Picking Tray System ne souhaitent plus retourner à leurs anciens postes pour le confort de travail)

  Autres contributions

Bertrand FAURE, Fives
‘‘ Le client doit prévoir une mobilisation de ses équipes adaptée aux enjeux du projet ’’

Hoyame SABER, Jungheinrich
‘‘ Les clients sont de plus en plus exigeants en terme de ROI ’’

Florent BOIZARD, Hardis
‘‘ Il faut éviter qu’une mécanisation trop forte ne limite la flexibilité de l’entreprise ’’

Bertrand JAUFFRET, Cleversys
‘‘ Aujourd’hui, un entrepôt peut s’apparenter à une usine ’’

Julien MONGOIN, Barjane
‘‘ Pour la plateforme Eurocopter Global Logistics, il y a eu une interaction très importante entre la construction du bâtiment et celle du magasin automatisé ’’

A lire également

Un autre défi que nos clients doivent relever quelquefois est la pénurie de main d'œuvre liée à la pénibilité du travail ou plus simplement au bassin territorial dans lequel ils évoluent. L'automatisation dans ce cas devient une réponse implicite.
De même la localisation de l’entrepôt à un effet direct sur le prix du mètre carré. Quand le bâtiment actuel devient trop petit par rapport à l’organisation en place, se pose la question du choix entre un déménagement, un agrandissement de l’entrepôt ou sa mécanisation. Dans des régions où les prix du mètre carré sont élevés, la mécanisation s’impose.

Prenons pour exemple dans le secteur de la pièce de rechanges, une installation en limite de POS qui a fait le choix du Picking Tray System, notre Goods to Man, pour mieux utiliser la verticalite de son bâtiment et s'affranchir d'un déménagement coûteux et risqué en période d'activité soutenue.

Enfin, l’automatisation est également bénéfique en terme d’ergonomie pour les opérateurs et limite en particulier les TMS (trouble musculo-squelettiques) et les risques psychosociaux, nos solutions étant pensées pour améliorer les conditions de travail des opérateurs.



Expliquez-nous ce qui distingue automatisation et mécanisation.

Dans la mécanisation, il s’agit de systèmes simples (même sils sont connectés ou pilotés). On va les trouver chez des « petits acteurs ». Chez Savoye, cela correspondra par exemple à notre gamme de convoyeurs modulaires Intelis®.

Quand on va commencer à rentrer dans des systèmes un peu plus complexes, on va associer de l’Intelis® et des systèmes à navette. On parlera alors d’automatisation dans la mesure où il y aura de la palettisation / dépalettisation, de la bufferisation, de la préparation "goods to man", etc. Il s’agit de dossiers dont les budgets dépassent alors la dizaine de millions d’euros.


Quid des critères de volumétrie ?

Nos systèmes étant désormais modulables, on peut considérer qu’il n’y a plus de problématique de seuils minimum. On peut ainsi être pertinents pour un client dans le e-business qui fait 200 colis / jour.

Le vrai point à déterminer correspond au seuil de retour sur investissement. Il convient de « tailler » l’investissement en adéquation avec les besoins actuels et futurs avec un raisonnement global. ( bâtiment, effectif, encadrement, horaire d'ouverture, maintenance ...)

C’est exactement ce que nous faisons. Nous sommes en fait un « généraliste spécialiste ».


Quels sont les secteurs d’activité auxquels vos solutions d’automatisation sont destinées?

Nous intervenons dans un grand nombre de secteurs mais je peux vous en citer quelques-uns en particulier.

Le textile est un secteur d’activité historique pour notre groupe. Sur ce marché nous équipons principalement deux typologies d’acteurs :

  • les fabricants : nous avons en particulier équipé de nombreuses références dans la lingerie féminine à la fois avec Logistics Manager de a-SIS et avec les équipements Savoye pour gérer l’emballage et la transitique.
  • les distributeurs : leur distribution se fait via des trieurs d'objets qui sont des machines tournantes qui permettent de trier au magasin, sur des clés de tri particulières en fonction du service qu’ils veulent rendre à leurs magasins.

Nous opérons également dans le secteur des pièces de rechange (quincaillerie, outillage, fournitures industrielles) où nous équipons de grands acteurs tels que Berner ou Hilti.
L’année dernière, ce dernier nous a renouvelé sa confiance pour la logistique de son site.
Il s’agit d’un secteur d’activité avec de nombreuses références et dans lequel les rotations ne sont pas forcément très élevées. Il convient en conséquence d’être en mesure d’adresser le stock dans son ensemble et à tout moment.

Savoye a toujours été l'un des leaders du secteur des produits de bureau. Nous comptons des références comme Office Dépôt, Staples ou Lyreco.
Dans ce secteur, les acteurs gèrent un éventail important de références et les préparations se font dans un carton de détail. C’est également une activité qui avant l’arrivée du e-commerce avait déjà des problématiques de vente à distance.

La cosmétique est également un secteur important pour nous. Notre dernière référence étant Sisley.

Le canal du e-business est bien sûr lui aussi utilisateur de nos solutions que ce soit avec des pure-players ou avec des acteurs cross-canal.

J’évoquerai enfin la grande distribution alimentaire. Nous fournissons en particulier Kermené (filière viande du groupe Leclerc) et sommes en train de proposer un système à navette à un grand retailer européen.


Quel est le principal point dur que vous pouvez noter sur le marché français ?

Au contraire de ce qu’on peut voir aux Etats-Unis ou dans les pays émergents, nous observons une lenteur de décision en France. Pour s’en affranchir, certains cabinets de conseil ont décidé de sélectionner des partenaires et de construire les solutions avec ceux-ci. A partir du moment où ils sont en mesure d’intervenir sur l’ensemble du métier, cela permet de gagner beaucoup de temps.


Présentez-nous un cas concret d’automatisation pour un de vos clients ?

Dans le monde de l’édition du livre et de la bande dessinée, MDS (distributeur) était confronté à une problématique de volumétrie, de place et d’effectif. Plutôt que de construire une cellule supplémentaire dans son bâtiment, il a fait le choix de basculer sur une technologie "goods to man". Il a ainsi pu :

  • économiser la construction d’une nouvelle cellule,
  • réduire son volant d’intérimaires,
  • réduire les plages horaires,
  • améliorer les conditions de travail des opérateurs tout améliorant les qualités de préparation.

Pour aller plus loin


Bio Express

Depuis une vingtaine d’années chez Savoye, Alain Bussod est Directeur de la Business Unit en charge de la vente (commerce, avant-vente et évolutions) et de la réalisation des Projets. Sa BU opère principalement sur l’Europe et la Russie.
Auparavant, il a occupé les postes de Directeur de l’Ingénierie et des offres, de Directeur des Projets et a participé à l’ouverture d’une filiale de la société en Allemagne au début des années 2000.

Site Internet de Savoye : www.savoye.com


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