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INTERVIEW |
‘‘Les retours sur investissement sont plus facilement calculables avec l’automatisation que dans le cas de l’entrepôt manuel.’’ O. RIVELLI, inconso
Interview
de Mr Ottavio RIVELLI, Directeur Général France
d’inconso
Réalisée le 27/03/2013 par Frédéric LEGRAS,
Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre
du dossier thématique « Automatisation d’entrepôt,
un luxe nécessaire ? ».
Présentez-nous l’activité d’inconso en rapport avec l’automatisation.
En tant que société allemande, inconso a un pourcentage très grand d’installations automatisées. Nos solutions s’interfacent avec de la transitique de toute sorte, que ce soit de la préparation de détail, des mini-loads, des convoyeurs, du stockage grande hauteur, etc.
Nous avons donc beaucoup d’expérience dans ce domaine et la demande client en Allemagne a fait que nous avons développé notre propre WCS. Cette solution permet de contrôler le pilotage des différentes PLC.
Bertrand FAURE, Fives Alain BUSSOD, Savoye Hoyame SABER, Jungheinrich Florent BOIZARD, Hardis Bertrand JAUFFRET, Cleversys Julien MONGOIN, Barjane |
Généralement, sur un site automatisé par un seul fournisseur, c’est le WCS de celui-ci qui sera utilisé. Par contre, dans le cas où le site est automatisé par plusieurs fournisseurs, dans la mesure où il est préférable que l’ensemble soit piloté par un système unique, nous pouvons positionner notre WCS.
Quels secteurs d’activité équipez-vous ?
On voit beaucoup d’automatisation dans la partie pharmaceutique sur laquelle nous avons une forte présence. Nous intervenons sur des systèmes automatisés avec inconso WMS mais également avec des solutions SAP.
Dans le secteur industriel, il y a également beaucoup d’automatisation dans tous types de métiers et en particulier dans celui de la pièce de rechange. Nous équipons également une référence comme Montblanc pour sa partie préparation de commandes.
Dans le retail enfin, nous avons également des références. Nous équipons par exemple DM-drogerie markt GmbH dont une majorité de l’entrepôt traite des petites pièces du type cosmétiques. Son entrepôt est automatisé avec des systèmes de préparation de commandes automatique.
Quels facteurs expliquent le développement de l’automatisation en Allemagne ?
En Allemagne, historiquement la place au sol est très chère. Les entrepôts y sont donc très « verticalisés ».
Dans le même temps, le pays est confronté à un manque de ressources humaines pour travailler en entrepôt. Ces deux facteurs expliquent que l’automatisation y soit très fortement développée.
Pour quelles typologies d’activités, est-il généralement intéressant de passer à l’automatisation ?
Si l’automatisation permet d’augmenter les cadences et de réduire très fortement le nombre d’erreurs en préparation automatique, il convient de prendre en compte la perte de flexibilité qu’elle induit.
Ainsi, si la typologie des commandes change, il devient beaucoup plus coûteux d’adapter l’organisation physique d’un entrepôt automatisé que celle d’un entrepôt manuel.
Par contre, quand l’activité est stable, par exemple pour des clients qui distribuent un réseau de points de vente qui évolue peu, cela devient très intéressant. C’est le cas de notre client DM-drogerie markt GmbH qui distribue ses marchandises à travers ses propres points de vente.
Dans des métiers plus « volatiles », dans lesquels les typologies de commandes peuvent changer, par exemple passer du carton complet au détail, les solutions d’automatisation peuvent se révéler moins avantageuses.
Et dans le cas du e-commerce ?
Nous avons beaucoup de clients dans ce secteur en Allemagne. De nombreuses références y sont automatisées. Mais il y a aussi des situations avec du vocal par exemple ou avec du picking plus traditionnel. Ces solutions permettent de garder plus de flexibilité.
Quels sont les critères qui entrent en compte dans le choix de l’automatisation de l’entrepôt ?
Il y a beaucoup de critères à considérer. Mais cela se passe en amont de notre intervention.
Nous sommes en effet généralement sollicités une fois que la décision a déjà été prise par le client.
Nous n’intervenons donc généralement pas sur la partie conseil liée à l’automatisation mais les critères que nous remontent les clients sont :
- le coût de l’investissement,
- sa durée d’amortissement par un coût de ressources humaines et d’erreurs moindres,
- le degré de flexibilité nécessaire,
- les possibilités de croissance de l’entrepôt horizontalement ou verticalement.
Justement, quelles sont les possibilités de retour sur investissement ?
Les retours sur investissement varient énormément. Ils sont la plupart du temps supérieurs à 5 ans. Mais si il s’agit de durées généralement plus longues que dans le cas de l’entrepôt manuel, elles sont en contrepartie plus facilement calculables. Dans l’entrepôt manuel, il y a en effet plus de facteurs volatiles et de facteurs humains tels que les temps de manutention qui compliquent l’estimation juste du ROI.
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Bio Express
Ottavio RIVELLI a commencé
sa carrière en 1989 en France
chez Ouroumoff (aujourd’hui
Aldata). Il y a assuré successivement
les rôles de Chef de Projets
WMS et de Responsable du Pôle
Produit WMS.
Après un passage au Brésil
de 10 ans au cours duquel il a fondé
une société dans le
domaine des WMS. Société
qui a été vendue plus
tard à une société
allemande aujourd’hui devenue
inconso.
En France depuis fin 2004, Mr RIVELLI
a en particulier occupé le
poste de Directeur France chez RedPrairie.
Fin 2009, Mr RIVELLI a intégré
inconso en tant que partenaire.
Il y a développé la
première filiale internationale
de l’entreprise en France.