Publications > Logistique humanitaire : Comment concilier planification et improvisation ?


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Extraits du travail de recherche d’un logisticien sur la logistique humanitaire. Merci à lui de partager le fruit de son travail. Pour plus d’informations sur le sujet, nous vous invitons à prendre contact avec lui en utilisant l’adresse e-mail suivante : logistique.humanitaire@hotmail.fr


Résumé

Née sur le terrain, dans les années 1960, de l’improvisation de quelques docteurs (en France), les premières organisations non gouvernementales, ont une approche principalement opérationnelle et urgentiste.

Les années passant, ces structures se professionnalisent et leur modèle organisationnel se complexifie.

L’improvisation qui régnait en maître dans les années 1960 est de plus en plus circoncise par le siège qui lui préfère une plus grande planification accompagnée de processus rigides.

Les ONG passent alors d’une grande souplesse organisationnelle à une rigidité procédurale.

Ces modifications ont eu un impact important, non seulement sur la supply chain mais aussi sur les méthodes de management.

Cette démarche nécessaire, mais qui fut dans certains cas trop poussée, a amené les ONG à devenir très procédurales et donc à perdre de leur souplesse. Il était donc important pour elles de revenir à un statut mixte pour mieux réagir aux crises, en maîtrisant l’improvisation par une planification accrue et un pilotage managérial aussi bien local que global.




Plan


Introduction
I. La gestion de crise et les ONG
 
A. Historique et présentation des ONG

1. Activités et objectifs des ONG
2. Panorama des principaux acteurs : une diversité d’origines et d’objectifs
3. Le financement des ONG, des sources variées

 
B. La dualité au cœur des ONG
1. Évaluation et réponse à la crise
2. Fin de crise, début du développement
3. Un problème de délimitation
 
C. L’improvisation et la planification dans le cas de la gestion de crise
1. Présentation des notions d’improvisation et de planification
2. Une tension issue d’une incompréhension : la vue macro contre la vue micro
 
II. Des processus et des hommes
   
A. La performance et supply chain des ONG majeures passées au crible
1. Analyse en C/D/P des organisations
2. La structure des supply chain humanitaires
3. La problématique du transport dans la supply chain humanitaire
   
B. L’importance du management : l’enjeu humain
1. Les risques du métier
2. La vision siège et la complexité opérationnelle
3. Les obstacles managériaux
 
III. Le duo improvisation/planification comme moteur de la gestion de crise
   
A. Les impacts du duo improvisation/planification sur la supply chain
1. Vers une simplification des différents postes afin de privilégier la souplesse
2. L’externalisation de certains postes de la supply chain
3. Professionnalisation de ses acteurs
   
B. L’improvisation et la planification : les moteurs des ONG
1. La peur du planificateur de s’écarter du programme prévu
2. L’opérationnel et son contact avec la réalité
3. Des risques et des opportunités
   
C. Entre terrain et siège : une nouvelle donne
1. Sur la relation siège/terrain : le management, arme de la réactivité
2. Apprentissage organisationnel et remontée d’expérience
3. Le management à distance par la culture d’entreprise et la confiance
4. Les ONG, des organisations hybrides ?
 
Conclusion
 
IV. Sources
 
V. Annexes
 
Extraits du travail de recherche d’un logisticien sur la logistique humanitaire. Merci à lui de partager le fruit de son travail. Pour plus d’informations sur le sujet, nous vous invitons à prendre contact avec lui en utilisant l’adresse e-mail suivante : logistique.humanitaire@hotmail.fr


Quelques livres sur le sujet

Une histoire de l’humanitaire de Philippe Ryfman

Présentation de l’éditeur
Trop de visions segmentées occultent la réalité complexe de l’humanitaire - facteur déterminant pourtant de la survie et du rétablissement de la dignité de millions de personnes et lieu de l’engagement de centaines de milliers d’autres. Pour la saisir, de même que ses enjeux et frontières, il faut revisiter d’abord sa généalogie. Puis en montrer les émergences successives, les transformations et mutations progressives et les dynamiques à travers ses acteurs non gouvernementaux ou publics, avec le recul de bientôt un siècle et demi d’existence. Plutôt que de s'inscrire dans une simple linéarité chronologique, la démarche se veut à la fois panoramique et prospective, afin de penser le présent à partir d’éléments historiques. Dans un contexte international marqué par la globalisation et l’anomie, les conflictualités et les risques climatiques ou de catastrophes naturelles survenant sur une planète de plus en plus urbanisée et peuplée, les besoins humanitaires ne devraient en effet pas décroître.

L'auteur vu par l’éditeur
Philippe Ryfman est professeur et chercheur associé au Département de science politique et au Centre de recherches politiques de la Sorbonne (Université Paris-I-Panthéon-Sorbonne). Egalement avocat, il a dirigé le Master "Coopération internationale, action humanitaire et politiques de développement ". Il a notamment publié Les ONG (" Repères ", 2004), contribué à divers ouvrages collectifs et assuré la chronique a Société civile " du Monde-Economie.

Les ONG de Philippe Ryfman

Présentation de l’éditeur
Les organisations non gouvernementales (ONG) sont très présentes dans l’actualité mondiale, mais finalement assez mal connues. Les dénonciations caricaturales alternant avec les hagiographies sans nuances n'en facilitent pas l’analyse. D'autant que, si une abondante littérature sur les ONG existe, la recherche demeure encore lacunaire. Ce livre s'attache donc, après avoir montré l’inscription des ONG dans une histoire déjà longue, à souligner l’ambiguïté du concept, laquelle n'est nullement contradictoire avec un fort activisme. Il s'efforce de répondre aux principales questions les concernant : financement, sociologie, gestion, management, valeurs, identité collective, concurrence, professionnalisation, légitimité, gouvernance, place dans la " société civile " et relations internationales. Enfin, si la montée en puissance des ONG du Sud et des pays émergents symbolise une planétarisation - que traduit aussi l’émergence d’une diplomatie non gouvernementale - de ces acteurs au sein d’un monde globalisé mais en crise, ils sont désormais en butte à l’hostilité sourde d’un nombre croissant d’États.

L'auteur vu par l’éditeur
Philippe Ryfman est professeur et chercheur associé au Département de science politique et au Centre de recherches politiques de la Sorbonne (université Paris-I). Également avocat, il a dirigé le master "Coopération internationale, action humanitaire et politiques de développement ". Il a notamment publié " Une histoire de l’humanitaire " ("Repères", 2008), contribué à divers ouvrages collectifs et assuré la chronique "Société civile" du " Monde-Économie ".

L'idéologie humanitaire. ou, Le spectacle de l’altérité perdue de Bernard Hours

Présentation de l’éditeur
L'action humanitaire a produit en quelques années une idéologie cohérente qui permet de penser de façon homogène le destin des victimes des catastrophes, tant naturelles que politiques. C'est à travers la médecine humanitaire, en particulier, que cette mondialisation de la gestion des Autres est désormais tellement ritualisée par les médias qu'elle est devenue un sentiment virtuel, un élément de correction morale universelle. En fait, l’idéologie humanitaire se présente comme la facade éthique des nouvelles formes d’exploitation économique. Elle sert d’abord à rendre acceptable l’iniquité en attirant le regard sur les seules victimes spectaculaires.

L'auteur vu par l’éditeur
Bernard Hours, anthropologue (Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération) a mené, au-delà de ses travaux sur les relations entre le politique et le religieux (Laos, Vanuatu), et sur les systèmes de santé (Laos, Cameroun, Bangladesh, Vietnam), une réflexion de longue durée sur L'évolution de l’idéologie du développement et l’action humanitaire. Celle-ci s'est nourrie d’une expérience concrète de responsable d’ONG médicale et de dix ans de recherches de terrain

Le dispositif humanitaire : Géopolitique de le générosité d’Emil Cock

Présentation de l’éditeur
Les médias associent généralement le système humanitaire à des institutions caritatives responsables de secourir les populations en détresse des pays en voie de développement. Mais ces institutions ne constituent qu'un maillon d’un système beaucoup plus large impliquant un nombre d’acteurs agissant dans l’ombre. L'auteur analyse les mécanismes de ce dispositif humanitaire complexe dont le public et les volontaires sont souvent mal informés. Son analyse se base à la fois sur son expérience de terrain auprès de Médecins sans frontières et Médecins du monde et sur un examen détaillé d’un grand nombre de documents officiels de sources variées. Il dégage les liens entre le dispositif humanitaire et les sphères politiques, économique et militaire. Ce livre ouvre les yeux sur les enjeux réels de la générosité occidentale en identifiant son origine, ses rouages et son rôle dans la géopolitique actuelle.

L'auteur vu par l’éditeur
Emil Cock est médecin, diplômé de l’Institut Universitaire d’Etudes du Développement (IUED) à Genève, collaborateur du Programme interdisciplinaire de l’action humanitaire (PIAH) de l’Université de Genève.

Souvenir d’un Tsunami Humanitaire de Christophe Charbon

Présentation de l’éditeur
Le 26 décembre 2004, un tsunami ravage les côtes de 4 pays d’Asie et atteint au total 14 pays différents, provoquant la mort de 226 000 personnes. L'émoi est mondial. En écho à cet événement, une réaction brusque va apparaître, celle de la gestion humanitaire la plus chaotique de tous les temps. Pour la première fois, un consultant de l’ONU, présent sur les lieux du désastre pendant un an et demi, brise de nombreux tabous et nous présente une analyse méticuleuse du mécanisme humanitaire face à ce type de circonstance. Ce récit nous livre également une foule d’enseignements sur les désordres que provoquent désormais les systèmes de charité en provenance des pays riches. Christophe Charbon nous propose aussi une analyse historique passionnante en comparant la gestion du tsunami de 2004 à l’aune de la gestion des catastrophes à travers l’histoire.

L'auteur vu par l’éditeur
Christophe Charbon est un agronome belge, né en 1970. Il effectue depuis 8 ans des missions pour différentes organisations internationales dans des pays en guerre, dans des situations post-conflit ou dans des pays atteints par un désastre naturel. Consultant international, il fut dans le cadre du tsunami vice-coordinateur de la FAO à Aceh en Indonésie pendant 9 mois avant d’être affecté à Bangkok durant 6 mois en tant que coordinateur des projets agricoles pour les pays les plus touchés par le tsunami.

Voyage au bout de l’humanitaire de Marc Vachon et François Bugingo

Présentation de l’éditeur
Voici une histoire vraie. Marc Vachon naît à Montréal, en 1963. Abandonné à la naissance, ballotté d’un foyer à l’autre, il connaît tout ce que la vie dans nos pays " développés " offre de plus terrible : la violence, l’abus, le vide. Il y oppose l’évasion, la drogue, le crime. Il devient un " pourri "... jusqu'au jour où il découvre par hasard à Paris l’existence de Médecins sans frontières (MSF). Puisqu'il a quelques connaissances dans la construction, on l’engage pour veiller à la logistique d’un camp au Malawi. Dès lors, une autre vie commence : il met au service de cette cause l’instinct de survie qu'il a acquis dans la rue. Il se rend indispensable et, très vite, devient le logisticien de choc de MSF. Celui qui peut déplacer des montagnes, celui qui n'a peur de rien ni de personne, celui qui peut construire des abris pour des dizaines de milliers de réfugiés en un temps record devient un aventurier. Il prend un malin plaisir à falsifier des papiers pour passer des camions en contrebande à la frontière kurde, et se livre au trafic des Harley Davidson à Bagdad. " Mais au lieu d’être un chevalier noir sur une Harley noire à Montréal, j'étais un chevalier blanc sur une Harley blanche en Irak. " Les missions se succèdent l’Irak, après la première guerre du Golfe, le Mozambique, le Soudan, Sarajevo, le Rwanda, où il assiste aux préparatifs d’un génocide. Il découvre que l’humanitaire est aussi un lieu où s'exerce le pouvoir. Son récit l’amène ainsi à livrer une critique décapante des dérives de l’humanitaire à l’âge de l’information-spectacle. Ce livre, écrit en collaboration avec le journaliste François Bugingo, raconte une victoire personnelle sur le destin et un combat inachevé contre l’injustice. C'est l’histoire d’un héros d’aujourd’hui, comme il y en a trop peu.




Ressources complémentaires

 
Frets aériens et corridors humanitaires : retours d’expérience suite au tremblement de terre à Haïti

Le 12 Janvier 2010, un séisme de magnitude 7 sur l’échelle de Richter secoue gravement la région métropolitaine de Port-au-Prince, détruisant 80% des écoles. 80% des habitations sont endommagées. La coopération américaine évalue le nombre de blessés à 300 000, et des dizaines de milliers de personnes se retrouvent sans abris. Lorsque la secousse a lieu, il est 17h00 locale, et à cette heure-là, les familles sont « éclatées » ; l’un des deux parents est au travail, les enfants sont à l’école. Ceux qui ont de la famille ailleurs que dans la capitale partent à pied dans le reste du pays. Pour ceux qui restent, les habitants dorment dans la rue sous des abris de fortune occupant le moindre carré d’herbe disponible, ou montant des tentes dans les rues de peur de revenir dormir dans leurs maisons endommagées. Les administrations sont à terre : du Ministère de la Justice ne reste que le fronton du bâtiment ; des papiers administratifs volent partout. Il n’y a plus de douanes. L’hôtel qui hébergeait les Nations-Unies s’est effondré sur lui-même, tuant la plupart des personnels de l’organisation. Le palais présidentiel est partiellement effondré.

Le soir de la secousse, beaucoup d’haïtiens se dirigent vers les structures de santé qui sont restées debout : à l’hôpital de Choscal65, disposant de deux blocs opératoires, sur 400 personnes attendant d’être opérées le soir du 12 Janvier, seules 50 ont pu être sauvées par MSF Belgique, dont les chirurgiens opéraient à la lumière des phares des voitures.

 

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