LA SUPPLY CHAIN VERTE Catalyseur de reprise ?
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ACTES CONGRES INTERNATIONAL ASLOG 2010
28/01/2011
L'ASLOG tient son congrès à la SKEMA Business School
Les 17 et 18 novembre derniers, l'ASLOG s'installait dans les locaux de la SKEMA Business School pour y tenir son Congrès annuel. Cette école issue de la fusion, il y a tout juste un an, du groupe ESC Lille et du CERAM Business School, est fondée sur un modèle d'enseignement atypique et novateur : elle est la business school globale qui, par sa recherche, par ses programmes d'enseignement, par sa structure multicampus internationale, forme et éduque les talents dont ont besoin les entreprises du XXIe siècle.
Forte de ses six campus implantés en France (Lille, Paris, Sophia Antipolis) et à l'international (Suzhou en Chine, Casablanca au Maroc, Raleigh aux États-Unis), son objectif est de s'implanter là où s'invente le monde économique, en conjuguant l'enseignement académique, les relations avec les entreprises et la contribution au territoire.
Les principaux thèmes abordés :
- La vision et les valeurs de la SKEMA Business School
- Une formation solide à la Supply Chain
- Les 5 axes du plan stratégique de SKEMA
« Traditionnellement, la Supply Chain du surgelé travaille en flux poussés avec des taux de rupture en linéaires relativement élevés, supérieurs à 10%. Voici deux ans environ, Didier Thibaud nous a fait part de son souhait que nous lui proposions des schémas novateurs pour faire évoluer et optimiser cette Supply Chain ».
Le rayon des surgelés serait en effet celui des rayons alimentaires qui connaîtrait le plus fort taux de rupture, et ce, notamment en raison de la logistique interne des magasins et du non-réapprovisionnement en cours de journée des linéaires de surgelés.
« Pour notre part, insiste Bertrand Bompas, les taux de service des entrepôts que nous opérons pour le compte des distributeurs sont bons et conformes aux objectifs ». Comment alors améliorer le rendement du rayon des surgelés ? Comment faire évoluer et optimiser la Supply Chain des produits surgelés, tendre les flux, sans pour autant que cette tension se traduise par un transfert de coût d'un intervenant de cette chaîne vers un autre intervenant ?
La réponse à ces interrogations passe par le concept de Centre de Consolidation et de Collaboration (CCC) mis en place dans la Supply Chain des produits secs par certains prestataires. En effet, les activités de ces deux Supply Chains sont similaires : elles concernent des flux stockés. Seule la température diffère. De plus, le rayon surgelé est un petit rayon en volume avec beaucoup de références.
Les leviers et les freins à la multimodalité
Comment faire ses premiers pas dans le multimodal ? Aujourd'hui, le transport est le seul secteur générant du CO2 dont les émissions ont continué à progresser au cours des dernières années. Voilà pourquoi la pression est de plus en plus forte pour qu'il y ait report modal favorisant la voie d'eau et la voie ferrée. Ce report ne peut se faire de façon significative qu'au travers du développement du multimodal. L'ASLOG a lancé au début 2010 un groupe de travail avec des industriels, des prestataires et des institutionnels pour élaborer un guide très opérationnel à l'usage de ceux qui souhaitent faire leurs premiers pas vers le multimodal… Ce travail se poursuit en 2011 en partenariat avec ECR France qui a entamé une réflexion similaire. La table ronde organisée au début du Congrès ASLOG 2010 vise à proposer des témoignages concrets sur les mises en oeuvre, échanger sur les difficultés et les bonnes pratiques, ainsi que sur les perspectives de développement. Animée par Frédéric Hendrick (Alstom), président de l'ASLOG, cette table ronde a réuni Jean-Claude Brunier (TAB), Jean-Philippe Delmont (Novatrans), Philippe Le Petit (NAVILAND Cargo), Ralf-Charley Schulz (Gefco), Georgica Sorescu-Hingue (Holcim Agrégats), et Rachid Yassa (VNF).
« Certes, le transport génère environ un quart des émissions de CO2 et le report modal est considéré comme étant la solution pour la réduction de ces émissions, et la satisfaction de l'objectif 2020 : réduire d'au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, il n'est guère possible d'imaginer que chacun disposera d'un terminal ferré à sa porte. Certes, le fluvial, c'est génial… Mais il est impossible d'envisager de détourner un bras de la Seine vers chacune des liaisons en région parisienne. On ne peut donc pas jouer l'opposition entre les modes de transport. On ne peut jouer que leur complémentarité », estime Frédéric Hendrick : « la question est de savoir décider comment utiliser au mieux chacun de ces modes ».
Les principaux thèmes abordés :
- Dans une chaîne
de transport combiné
- La concurrence est forte
- Vers le train à plein-temps
- La multimodalité des flux vers la Russie
- Les challenges
- Le bénéfice est économique
- Les leviers du transport fluvial
La SUPPLY CHAIN des années 2020 : Les six prédictions
Autour de la boule de cristal activée par Michel Jardat, directeur des Alliances et de la Stratégie chez Generix Group, la conférence sur les prédictions pour l'année 2020 réunit un panel de trois visionnaires: Philippe Guilhaumou (responsable ligne de business Supply Chain et transport chez Generix Group), Catherine Buzaré (directeur des ventes chez ZetesInterscan) et Alfred Whitman (Carrefour Contract- Manager chez Kuehne + Nagel France).
Dans ce panel, on trouve un spécialiste de l'intégration de solutions d'identification des biens et des personnes (ZetesInterscan), un leader mondial du transport et de la logistique (Kuehne + Nagel) pouvant se targuer de plus de 55 000 collaborateurs opérant à partir de plus de 900 sites dans 100 pays, et d'un effectif de 9 000 personnes en France réparties sur une cinquantaine de sites logistiques, ainsi qu'un éditeur de logiciels pour le commerce collaboratif (ERP, WMS, TMS, optimisation des approvisionnements, labor management...) qui réalise un chiffre d'affaires d'environ 70 M€ (en l'occurrence Generix Group) avec des clients tels que Carrefour, Gefco, Leclerc, Leroy Merlin, Nestlé, Unilever, DHL Exel Supply Chain, Louis Vuitton, Sodiaal, Metro, Sara Lee, Kuehne + Nagel, Cdiscount...
Les principaux thèmes abordés :
- Première prédiction : la Supply
Chain des années vingt sera humaine
- Seconde prédiction : la Supply Chain des années vingt sera technologique
- Troisième et quatrième prédictions : la Supply Chain des années vingt sera globale et collaborative
- Cinquième prédiction : la Supply Chain des années vingt sera agile
- Sixième prédiction : la Supply Chain des années vingt sera verte
La Supply Chain verte de Roquette
Fournisseur de nombreux secteurs industriels, le groupe Roquette est l'un des premiers acteurs mondiaux de l'amidon et de ses dérivés. C'est aussi le leader mondial des polyols, des substances apyrogènes, et autres sucres secs. Ses unités de production en Europe, aux États-Unis et en Asie n'exploitent que des matières premières agricoles renouvelables : le maïs, le blé, la pomme de terre et le pois... Une gamme de plus de 650 produits commercialisés dans le monde entier, atteste de la qualité de ses centres de recherche, de son approvisionnement, de sa production et de sa logistique. Visite du centre névralgique du groupe : à Lestrem, à 38 km de Lille, entre Armentières et Béthune, où se trouvent son siège social, sa plus grande usine en Europe, et son plus important centre de R&D.
Dans le contexte du thème central du Congrès de l'ASLOG : la «Supply Chain Verte»… Impossible de passer à côté de la société Roquette Frères sans s'y arrêter.
Les principaux thèmes abordés :
- Les approvisionnements
- La production en mode continu
- Le maïs : des fibres, des germes, de la
protein, de l'amidon
- La distribution enfin !
- Zoom sur un groupe au centre du développement durable
- La stratégie d'innovation durable du groupe Roquette
Les cinq coups de coeur de l'ASLOG
C'est sous la grande verrière de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lille que Frédéric Hendrick a remis les coups de coeur de l'ASLOG, le 17 novembre 2010, à l'issue de la première journée du Congrès de Lille.
Innovation sur le terrain de la consécration du travail des logisticiens et des Supply Chain managers : rompant avec la tradition des grands prix basés sur l'analyse de dossiers, l'ASLOG a pris le parti de faire part de ses coups de coeur à des entreprises de la logistique/Supply Chain : Pepsico, Voies Navigables de France, Transalliance, et Oxylane qui a inauguré le 9 décembre 2009 son nouvel entrepôt à Dourges, en façade de l'autoroute A1. Un coup de coeur aussi à Micheline Cousture, directeur de l'IMTL (Institut de Management, Transport, Logistique).
Les vainqueurs :
- Micheline Cousture, fondatrice et directrice de l'IMTL (institut en Management Transports et Logistique de Lieusaint
- PEPSICO
- Produire en local favorise le social et l'environnemental
- La stratégie Développement Durable de Pepsico…
- La logistique est elle aussi durable - VNF
- TRANSALLIANCE
- Des objectifs ambitieux en faveur du développement durable
- La théorie et les outils pratiques - OXYLANE
- Des efforts considérables en faveur du transport
- Un site respectueux de l'environnement
Aspects réglementaires du Grenelle de l'Environnement sur nos activités logistiques
La réglementation est aujourd'hui très importante dans toutes nos activités. Pour apporter de l'information aux congressistes et leur offrir des retours d'expérience, une table ronde animée par Marie-Pierre Maître, avocate associée chez Huglo Lepage Associés Conseil (par ailleurs animatrice du Groupe de Réflexion Réglementation et Logistique Durable au sein de la commission Logistique Durable de l'ASLOG) réunit Christophe Chauvet (Elcimaï Réalisations), Christophe Gallois, Cyrille Mazal (Caterpilar Logistics Services), Daniel Duponchelle (Ramery Environnement) et Marie Tison (Ademe).
Les principaux thèmes abordés :
- La thématique du bâtiment et des
entrepôts
- La
performance énergétique des entrepôts
- Quatre programmes en faveur des transports durables
- L'étiquetage des produits
- Le retour d'expérience de Ramery Environnement
- Les déchets recyclés
- Le retour d'expérience de Caterpillar
Les développements de l'EMS en Europe
La situation européenne des méga-camions, autrement dit des EMS ou European Modular Systems est particulièrement contrastée : le refus est catégorique dans certains pays (Luxembourg, Grèce), tandis que d'autres ont quasiment généralisé leur usage (Finlande, Suède), en passant pour certains pays par des étapes intermédiaires (études, essais, réflexions...) et des expérimentations (Danemark et Pays-Bas). La situation est également contrastée dans les pays acceptant les EMS, avec des critères d'acceptation qui diffèrent d'un pays à l'autre. Il n'y a donc pas unanimité en Europe sur les conditions de circulation, ni sur les conditions d'équipement de ces véhicules. En outre, selon Wanda Debauche, chef de division au Centre de Recherches Routières (Bruxelles) « des incertitudes persistent sur le transfert modal, sur les infrastructures (et en particulier les ouvrages d'art), ainsi que sur la sécurité ». Jusqu'alors l'Union européenne restait ainsi indécise... « Mais je présume que la situation va évoluer dans les années à venir » a-t-elle dit lors du Congrès ASLOG 2010 : « Je plaide personnellement pour des expérimentations qui permettront d'objectiver le débat et d'obtenir des évaluations strictes ».
Les principaux thèmes abordés :
- L'EMS s'introduit dans le contexte européen
- Les préoccupations du moment
- La situation comparée des EMS en Europe
- Où en est-on dans les différents pays d'Europe ?
L'impact du développement durable sur les choix de relocalisation
La mondialisation a été synonyme d'un vaste mouvement de délocalisation d'entreprises européennes en raison des très bas coûts de main-d'oeuvre asiatiques. Par mimétisme («tout le monde le fait»), bien d'autres ont suivi ! Force est toutefois de constater depuis quelques années une tendance à la relocalisation — le pendant vertueux de la délocalisation — de tout ou partie d'activités délocalisées. Loin d'être majoritaire, ce phénomène n'en attire pas moins l'attention. L'étude menée par Valérie Fernandes (Groupe Sup de Co La Rochelle) et David Akono (ESC Bretagne Brest) et présentée au Congrès ASLOG 2010, vise à répondre à la question : les facteurs de développement durable ont-ils un impact sur les stratégies de relocalisation des entreprises ? Afin d'apporter une première réponse, les auteurs de l'étude ont mené une enquête auprès de 150 entreprises qui leur ont fait part de l'importance accordée aux facteurs tant environnementaux que sociaux dans leur choix réel ou projeté d'une relocalisation. À ceci près que si le baril de pétrole venait à renchérir encore, les couverts en plastique fabriqués en Extrême-Orient n'auraient plus de raison d'être délocalisés...
Les principaux thèmes abordés :
- La suite des États Généraux
de l'Industrie
- La méthode exploratoire adoptée
- Les résultats
A Lille, nous étions tous des logich'ticiens !
On dit que le Nord est une terre d'accueil et de travail. L'accueil, nous l'avons trouvé chaleureux. Le travail... « Tous les intervenants, et ils ont été nombreux, ont apporté leur contribution pour que nous puissions imaginer ce que sera la logistique de demain. Nous sommes confiants : c'est un secteur qui a encore de bonnes années devant lui... et qui est en train d'opérer sa mutation environnementale », déclare en guise de conclusion Daniel Duponchelle, président de la Région Picardie-Nord-Pas-de-Calais de l'ASLOG : « Une mutation nécessaire pour demain. Il faut réagir différemment, conduire différemment nos entreprises en prenant en compte le volet environnemental et le volet sociétal pour intégrer l'entreprise dans l'univers qui sera celui de nos enfants. Les dimensions ont changé, elles sont devenues européennes, voire internationales. Nous avons vu tout au long du Congrès, qu'il n'est pas facile de légiférer aujourd'hui... Une situation appelée à s'harmoniser petit à petit. Je vous dis un grand merci pour votre présence... Au demeurant, vous êtes toujours les bienvenus dans le Nord »
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