Publications > Logiguide CGL > Démystification des standards de travail (Volume 9 / Numéro 7)
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Article extrait des Logiguides de GROUPE GCL, cabinet de conseil en logistique.
Lorsqu’ils sont développés et implantés correctement, les standards de travail améliorent considérablement l’efficacité des entreprises.
On y remarque une augmentation au niveau de la productivité allant de 20% à 50%. Toutefois, il existe une certaine réticence par rapport aux standards de travail, qui proviendrait non seulement des dirigeants mais aussi des syndicats. Cependant, il est possible de réduire ce facteur en prenant le temps d’offrir une formation à tous ceux qui sont concernés, et ce, dès le début du projet.
Avant d’entreprendre une étude de temps, il est important de s’assurer que tous ceux qui sont directement concernés par l’implantation comprennent clairement les standards de travail, leur façon d’être développés et leur raison d’être. C’est pour cette raison que les personnes concernées doivent être informées régulièrement pour contrer les imprévus lors du processus d’implantation.
Par ailleurs, il serait important de faire une distinction entre les termes standard et attente ou quote-part. Il existe plusieurs types de critères sur lesquels les entreprises peuvent se baser pour établir leurs objectifs.
En voici quelques-uns :
- Estimation du temps requis par mouvement, établi par chaque employé et approuvé par la direction;
- Estimation des chiffres basés sur des données provenant d’industries oeuvrant dans le même secteur;
- L’historique des données concernant les objectifs d’une compagnie;
- Estimation basée sur une étude de temps des processus courant de la compagnie.
Seul ce dernier critère peut être considéré comme un standard de travail. Par contre, il ne faut pas négliger l’usage d’autres techniques, mais il est important de spécifier que celles décrites précédemment ne mènent pas à des standards de travail. Voici une définition suggérée par le International Labor Office : « les standards de travail reflètent la mise en place de techniques conçues dans le but d’établir le temps requis par un employé qualifié pour accomplir une tâche spécifique selon des critères de performance prédéfinis ». Les ingénieurs industriels se servent des techniques suivantes : des études de temps et mouvements, le système MOST, l’échantillonnage ainsi que des données standards.
Monsieur Frederick Winslow Taylor a écrit : « Nous témoignons et ressentons le gaspillage des biens matériaux. Maladroit, inefficace et même parfois sans direction, voici comment qualifier les mouvements de l’homme, tout en ne laissant aucune trace. » Monsieur Taylor savait alors qu’il fallait remédier au problème relié à la gestion du temps, problème que l’on retrouve encore aujourd’hui dans les industries. Qu’il y est ou non des standards de travail, la haute direction se base sur l’information provenant du temps alloué aux opérations journalières.
L’utilisation de standards de travail offre aux gestionnaires une source d’information exacte et concise. On doit donc considérer les standards de travail comme des outils permettant, entre autres, d’évaluer le rendement des employés et non comme un substitut à l’implication des superviseurs de l’entrepôt. Utilisés dans un bon contexte, ils peuvent contribuer grandement à l’amélioration de la productivité.
Lors de la phase de développement d’un projet relié aux standards de travail, l’échéancier est basé sur des méthodes efficaces et sécuritaires. Les réticences face aux standards de travail proviennent souvent d’un manque de compréhension du concept suivant : une tâche accomplie à moitié mais avec un minimum de mouvement est plus efficace qu’une tâche faite rapidement mais de façon inadéquate. Le but des standards est de permettre aux employés de travailler selon leur rythme pour atteindre leurs objectifs.
Les employés familiers avec diverses méthodes de formation vont facilement s’adapter aux standards de travail. Les autres employés auront plus de difficulté à s’ajuster, ce sera donc la responsabilité des syndicats d’assurer un certain support. Lorsque les entreprises prendront conscience de ceci, l’implantation des standards de travail se fera sans problème, entraînant ainsi des économies de coût. Les entreprises peuvent retirer d’autres avantages en développant des standards de travail :
- Comprendre le temps requis pour effectuer chaque tâche ou activité pour mieux s’organiser au niveau de la main-d’oeuvre;
- Comprendre l’étendue de chaque tâche et activité dans le but d’éliminer ou de modifier les activités non essentielles;
- Identifier les tâches effectuées en double dans
différents secteurs pour ainsi y apporter les modifications
requises pour éliminer la duplication;
- Développer une base de données du temps alloué à chaque activité s’ajustant au fur et à mesure que des changements surviennent au niveau des activités sans nécessairement retourner en arrière et réévaluer l’activité au complet.
L’utilité des standards de travail par rapport à l’organisation de la main-d’oeuvre des magasins peut s’avérer intéressante pour les détaillants. Cela offre aux compagnies la chance de mieux comprendre leurs activités et le temps nécessaire pour effectuer chaque tâche. Une analyse des avantages reliés au développement des standards offrira au détaillant un portrait exact de sa situation. Cependant, dans la majorité des cas, les bénéfices seront courts, mais avec un bon retour sur investissement.
Antonio
Di Pasquale
Directeur de projet, Groupe GCL
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Groupe GCL Europe, Conseil logistique
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Internet : www.gclgroup.com