Publications > Logiguide CGL > La Logistique, l’accélérateur de l’industrie automobile (Volume 5 / Numéro 1)


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Article extrait des Logiguides de GROUPE GCL, cabinet de conseil en logistique.

CGL


Au mois de septembre dernier, la communauté logistique oeuvrant dans l’industrie automobile s’est réunie à Detroit pour discuter des meilleures pratiques ainsi qu’échanger sur leur vision future.

La conférence intitulée « Shaping the future of automotive logistics » fût organisée par le magazine « Automotive Logistics». Ayant participé à cette importante conférence, il nous fait plaisir d’en partager les grandes lignes.


La globalisation

Les OEM (Original Equipment Manufacturers) sont devenus de véritables entreprises globales avec des installations d’assemblage à travers le monde. Par souci de réduction des coûts de fabrication, ceux-ci se concentrent maintenant sur des fournisseurs globaux qui permettent également une uniformisation rapide des processus dans tous les sites. GM, Daimler-Chrysler, Ford et même Toyota ont tous fait part de leurs visions sur les bienfaits de la globalisation mais on a remarqué certaines divergences au niveau des moyens.


OTD: « Order Delivery »

Il y a quelques années, quand le concept OTD débutait, les OEM tels que GM rêvaient d’un délai de livraison de 3 jours (de la commande client à la livraison). Les compagnies ont vite compris que leur objectif était irréaliste dans les conditions actuelles. Ils ont plutôt réévalué leur objectif à 10 à 20 jours (pour une fabrication continentale). Malgré les efforts constants pour réduire le délais de livraison, plusieurs études démontrent que 2/3 du délai de livraison s’écoule avant d’arriver aux installations d’assemblage provenant de commandes spéciales (toit ouvrant, moteurs,…..) et ceci rend d’autant plus difficile la compre s s i o n des délais. Une des meilleures manières de réduire un tel délai est d’avoir recours au CRM (Customer Relationship Management) et à une meilleure planification. Une autre option serait d’adopter la philosophie des japonais qui est de proposer beaucoup moins d’options.


Flux internationaux

L’évènement regrettable du 11 septembre a certainement mis en valeur l’urgent besoin de renforcer la sécurité aux douanes pour prévenir tout autre attentat terroriste. Au cours des derniers mois, les douaniers américains, en collaboration avec l’industrie, ont uni leurs efforts pour redéfinir un nouveau programme: le C-TPAT (Customs Trade Partnership Against Terrorism). Les compagnies adhérentes au programme (on en compte 700 actuellement) se verront octroyer des d roits d’accès à une voie express permettant ainsi d’accélérer le pro c e ssus de dédouanement. Tandis que les autres seront obligées de se s o u m e t t re au processus conventionnel. Ce programme vise la réduction des besoins d’inspection, l’augmentation de la fluidité des chaînes d ’ a p p rovisionnement ainsi que s’en re m e t t re à la discipline des entreprises.




Fabricants de rang 1, 2 et 3

Malheureusement, peu de temps a été accordé aux fabricants desOEM pour discuter des défis auxquels ceux-ci sont confrontés ainsi que leurs initiatives courantes. Des rumeurs circulent quant à la réticence des fabricants à exprimer leurs inquiétudes aux OEM de peur de les offusquer. La tendance actuelle vers la livraison de sous-ensembles aux chaînes d’assemblages entraîne des changements tant au niveau du JAT (juste à temps)que du concept Kanban. Malgré l’effet de levier découlant de leur expérience de travail avec les OEM, il semble y avoir des lacunes au niveau des systèmes et processus pour le gérer adéquatement.


Gestion des contenants vides

Les contenants vides sont utilisés pour manipuler près de 90% des flux. Cette prolifération amène certaines problématiques quant à la gestion de ces contenants. En effet, ceux-ci sont source de difficultés de traçabilité et de déploiement d’inventaire. Les récipients sont malheureusement perçus comme un mal nécessaire et n’attirent aucune attention. De plus en plus on assiste à une approche de coût total assurant ainsi un choix adéquat de récipient dès l’étape de design.


La logistique des véhicules finis

Les OEM ainsi que les transporteurs sont conscients des lacunes existantes de cette partie de la chaîne d’approvisionnement. La livraison continentale prend en moyenne 10 jours duquel 40% du temps est du temps d’arrêt entre deux trajets. La seule manière de réduire les délais de livraison est d’améliorer le processus de planification.


Les pièces de rechange

À travers leur approche centrée sur le client, les OEM ont réalisé l’importance du service après vente. Ce n’est que récemment que les efforts requis ont été déployés. Ford a présenté son concept de tabouret, chaque patte étant l’équivalent d’un principe d’après-vente tel les processus, les réseaux et la technologie permettant ainsi d’offrir à leurs clients les meilleures pratiques. Même si le déploiement n’est pas encore terminé, Ford a actuellement un niveau de service de 95% (order fill rate). Dans le but de démontrer son sérieux vis à vis la logistique des pièces de rechanges, Ford a attribué 50% de classification Q1 (classement de qualité du fournisseur) à cet aspect.


Systèmes informatiques

Tous les participants de la chaîne d’approvisionnement s’entendent pour dire que la réussite des objectifs est étroitement liée à la capacité d’implanter adéquatement des systèmes d’information. La fiabilité ainsi que la capacité de prévoir ne pourront être atteintes qu’à l’aide de systèmes d’information permettant de réduire les temps morts notés dans les processus et favoriser la collaboration.


Tendances

L’amélioration des chaînes d’approvisionnement dépendra dorénavant de la collaboration, la standardisation, la création de valeur ainsi la fiabilité.


Philippe Gautrin, Ing.
Associé, Groupe GCL
www.gclgroup.com


 

Groupe GCL Europe, Conseil logistique

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