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Digitalisation de la supply chain

INTERVIEW

‘‘Il ne suffit pas de brancher un nouveau système pour que la digitalisation soit effective’’ B. LACOSTE, A-SIS


Bruno LACOSTE, Responsable Commercial d’A-SISInterview de Bruno LACOSTE, Responsable Commercial d’SAVOYE ADVANCED SOFTWARE.
Réalisée le 09/10/2017 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « Digitalisation de la supply chain ».



Webinaire TMS Chargeur : les points clés pour un ROI rapideMardi 25 juin 2019 à 10h30

Ce webinar s’adresse à toutes les sociétés qui souhaitent initier un projet TMS et en maximiser le ROI. Au travers de quelques astuces, Olivier SCHULMAN, Responsable Développement TMS, vous donnera des conseils concrets pour vous aider à déployer les fonctions vous permettant la génération de gains immédiats.


Qu’entend-on par digitalisation de la supply chain ?

La digitalisation de la supply chain est une tendance liée à la fois à l'évolution des modes de consommation et à l'apport des nouvelles technologies.

  Autres contributions

Jean-Pierre GAUTIER, Directeur des métiers chez ACSEP
‘‘ La digitalisation de la supply chain n'est pas un objectif, mais un moyen ’’

Alexia NARVOR, Marketing Manager Transporeon
‘‘ La digitalisation du secteur s’accélère’’

Jérôme BOUR, Directeur de DDS Logistics
‘‘ La digitalisation du transport va se banaliser ’’

Arnaud MARTIN, Directeur Marketing d’AKANEA
‘‘ Le système d’information n’est qu’un support de la digitalisation supply chain ’’

Emmanuelle SCHMITT, Consultante CHRYMELIE
‘‘ La Convergence des Systèmes D’information, juste une simplification des flux ? ’’

L’objectif est d'améliorer la création de valeur de l'entreprise et ce à tous les niveaux, des processus métiers à l'offre produit ou service. Comment ? En simplifiant et en fluidifiant les échanges d'informations en interne comme en externe, autant entre les hommes qu’entre les machines.

Parfois, le premier enjeu adressé est tout simplement de supprimer les opérations manuelles et la gestion papier.

C’est par exemple, ce que nous avons fait pour une entreprise de distribution dans le domaine du pneumatique. Le secteur a en effet connu une révolution commerciale avec l’arrivée des market places. Si les volumes de vente ont fortement augmenté, les typologies d’expédition ont également évolué. Auparavant, il s’agissait de « pousser des palettes » vers des intermédiaires qui jouaient le rôle de stockeur.

Désormais, aussi bien ces intermédiaires que les clients finaux commandent les pneus à l’unité ou par paire et non plus par palettes.
Il devenait ainsi très compliqué pour le distributeur de répondre à cette nouvelle donne sans adapter son organisation logistique.

À travers notre WMS, nous avons pu intégrer cette évolution d’activité et la répercuter en termes de préparation de commandes et de stockage de manière à respecter les engagements clients. C’est une première étape indispensable sur la route de la digitalisation de la supply chain.


La digitalisation appliquée à la supply chain est-elle vraiment nouvelle ?

Il est vrai que l’idée de faciliter les échanges n’est pas récente. Ce qui l’est plus, c’est l’accélération des changements qui s’opèrent. Ce que tout un chacun peut d’ailleurs constater aussi bien à titre privé que dans sa vie professionnelle.

Il y a une forme d'accélération sans doute également liée au développement des outils nomades, aux réseaux qui se sont énormément améliorés, etc.

L’information est beaucoup plus facilement mise à disposition qu’auparavant.

Bref, si le sujet est à la mode, ce n’est pas pour autant un effet de mode.




Toutes les entreprises sont-elles concernées ?

La plupart le sont dans la mesure où il n’y a pas une société, quel que soit son secteur d’activité, qui ne subisse cette révolution des comportements de consommation.

Le consommateur veut tout, tout de suite, et aime disposer d’une visibilité en temps réel des étapes de réalisation de sa livraison. L’impact sur les chaines de production et de distribution est donc majeur.

Finalement, ce ne sont pas forcément les grands groupes les mieux armés pour s’adapter à cette nouvelle donne dans la mesure où il leur est plus compliqué de faire évoluer leurs organisations.


Une entreprise qui démarre une démarche de digitalisation a-t-elle intérêt à lancer un projet global ou bien à découper le sujet en chantiers ?

Bien souvent, les sociétés s’attaquent en premier lieu à l’aspect commercial.

Jusqu’à il y a peu, la logistique était généralement considérée comme le parent pauvre, y compris dans ces sujets de digitalisation. Néanmoins, les choses changent. Les entreprises comprennent désormais d'avantage l'intérêt qu'elles ont à mieux gérer/ piloter leur supply chain.

Mais le sujet est large. On ne peut pas tout révolutionner du jour au lendemain.

Nous préconisons donc avant tout de prioriser les sujets en fonction des enjeux business de l’entreprise.


Sur le transport plus spécifiquement, qu’est-ce que la digitalisation peut apporter ?

Notre TMS offre aux chargeurs de grands bénéfices en termes de ROI à travers l’optimisation des chargements, le pilotage des transports externes, le contrôle de la facturation, etc.

Un donneur d’ordre, dont le budget transport est supérieur à 3 M€/an, constatera avec la mise en place de notre solution LM TMS un ROI significatif.

Pour des budgets inférieurs, des améliorations plus ciblées et limitées comme le track & trace seront peut-être plus adaptées. L’utilisation de ces solutions permet de s'assurer que les colis sont bien étiquetés, qu'ils sont bien lus, qu'il y a bien un suivi sans couture des opérations, puis de remonter la traçabilité des produits à travers des plateformes classiques de transporteurs, etc.


Et du côté de l'entrepôt ?

Côté logistique, l’enjeu principal est de décloisonner les stocks entre entrepôts et points de vente dans une logique de réseau étendu. L'idée est de positionner les produits au bon endroit de manière à disposer d’une réactivité optimale. Le tout pour, au final, garantir la promesse client.

Chez A-SIS c'est quelque chose que nous adressons avec l’OMS (Order Management System). C’est un vrai élément de différenciation vis-à-vis de nos confrères.


Quelle démarche pourriez-vous préconiser à une entreprise souhaitant se lancer dans un projet de digitalisation de sa supply chain ?

Je pense que la démarche doit respecter les étapes suivantes :

  • Faire l'état des lieux de ses outils et pratiques actuels,
  • Prioriser les changements et regarder les sujets sur lesquels l’entreprise va pouvoir créer le plus de valeur,
  • Englober l'ensemble des impacts de ces évolutions.

Le dernier point est très important. En effet, il ne suffit pas de brancher un nouveau système pour que la digitalisation soit effective. L'arrivée d’un nouvel outil dans une organisation peut être vécue comme une révolution par l’opérateur.
Il convient donc également d’accompagner l'Humain notamment par la formation.

C’est une préoccupation forte chez A-SIS. Pour y répondre, nous avons par exemple créé une plateforme e-learning de collaboration dans le cadre des projets de mise en œuvre des systèmes.
Cette plateforme est "any time - anywhere - any device". C’est-à-dire que chaque opérateur peut se former de manière libre.

Une telle façon de se former est particulièrement adaptée aux nouveaux profils qui rejoignent les organisations, des personnes auxquelles on demande d’être rapidement opérationnelles.

Elles sont donc très sensibles à des outils et à des approches d'accompagnement modernes. Nous avons ainsi eu énormément de retours positifs de la part des Ressources Humaines de nos clients.


À quoi ressemble concrètement cette plateforme d'e-learning ? Est-elle assimilable à un Wiki ?

C'est bien plus que cela. C’est une solution innovante sans équivalent sur notre marché.

Disponible en anglais et en français, elle comprend un ensemble de modules permettant, selon les process des entreprises, de former les opérateurs, avec des supports des vidéos, des quizz, etc.

Il s’agit donc d’une plateforme pédagogique avec un accompagnement pour refaire des séquences de formation quand celles-ci ne sont pas bien maitrisées, avec du reporting pour les formateurs ou managers, etc.


Les sujets de digitalisation induisent-ils par défaut d'adopter des modèles SaaS ?

Si ce n’est pas indispensable, c’est cependant fortement recommandé.

Néanmoins, si on constate une montée en puissance des affaires signées en SaaS, la part est encore faible, de l’ordre de 20%.

Certains freins techniques demeurent en effet. Les entrepôts sont par exemple dans certains cas situés dans des zones soumises à de fortes contraintes réseau.

Pour tous les modules de notre suite, nous proposons donc aussi bien le SaaS que le mode On Premise.

Notre offre de service Cloud est aussi à la carte et nous savons aller du PaaS au Saas incluant ou pas le maintien en conditions opérationnelles. Nos solutions sont évolutives (scalabilité) et sont 100% managées par nos équipes.

Nous savons donc libérer nos clients de cette gestion au quotidien du SI afin qu’ils puissent se concentrer pleinement à leur métier.

Nous garantissons un service complet et performant intégrant la mise à jour des versions et ce sans impact business.


Mis à part l’OMS et la plateforme d’e-learning que vous venez d’évoquer, quels sont les autres éléments différenciants par rapport à vos confrères ?

La réussite économique ou le succès d’un projet de digitalisation peuvent être dépendant de la modularité du système déployé. En adoptant une solution complète, à même de couvrir l'intégralité des besoins supply chain exécution, telle que celle que propose A-SIS, ses clients font le choix d’une solution modulaire et peuvent ajouter des briques au fur et à mesure de la mise en place de leur stratégie de digitalisation.

L’entreprise utilisatrice aura ainsi en face d’elle un interlocuteur unique et les coûts pourront être mutualisés en particulier celui de l'hébergement dans le cas du SaaS.

Avec ce mode, la facturation à l’usage rend possible une modulation en fonction des variations de l’activité de l’entreprise pour coller au plus juste au business. Les coûts du système sont ainsi maitrisés.


Et en termes de sécurité et de fiabilité, que proposez-vous ?

Nous utilisons des datacenters éprouvés. Nous nous appuyons en particulier sur des datacenters IBM à travers un partenaire. Cela nous permet d’offrir des niveaux de service très élevés.

Nous pouvons ainsi proposer des SLA avec jusqu’à 99,9% de disponibilité et des processus de restauration très performants.


Sur quel périmètre géographique êtes-vous en mesure d’intervenir ?

Si nous sommes un éditeur français, notre périmètre d'intervention est bien mondial. Nous avons ainsi équipé de nos solutions plus de 110 sites en dehors de la France. Cela va de la Chine aux USA en passant par l'Asie, la Russie, l'Afrique, les Émirats arabes unis, etc.

Bref, la French Tech a du bon !


Pour aller plus loin


Bio Express :

Bruno LACOSTE est Responsable Commercial d’a-SIS, société qu’il a rejointe en 2014. Il a pour mission de piloter l’équipe commerciale et de développer l’activité (WMS, OMS, TMS). Diplômé de l’ESICI, il débute sa carrière en 1996 au sein de VIF où son parcours l’amènera à occuper des fonctions de responsabilité projet, commerce et marketing, pour ensuite rejoindre en 2009 RedPrairie (qui fusionnera avec JDA Software fin 2012) en tant que Responsable commercial France de l’offre Supply Chain Execution.

Site Internet d’a-SIS : http://www.a-sis.com/


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