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‘‘Chaque solution dispose de son propre ROI’’
Fabien PETITJEAN, Senior Solutions Consultant chez DESCARTES.
Interview réalisée le vendredi 2 juillet 2021 par Frédéric LEGRAS, Directeur du Portail FAQ Logistique dans le cadre du dossier thématique « WMS/TMS : quel retour sur investissement en attendre ? »
Sur quels leviers les WMS et TMS agissent-ils pour réduire les coûts de l’entreprise ?
Le WMS permet de réduire les coûts logistiques à travers :
- L’optimisation de l’espace de stockage (surface au sol et volume). Un meilleur positionnement des produits dans l’entrepôt ainsi qu’une meilleure affectation aux types d’emplacements (cartons, palettes, picking détail) permettent de stocker plus de marchandises dans une même surface. C’est particulièrement intéressant financièrement quand les coûts du foncier sont élevés, ce qui est le cas en Europe.
- L’amélioration de la productivité opérationnelle. L’optimisation des missions et des trajets diminue le temps nécessaire à la réalisation des opérations et évite l’usure des équipements.
- La réduction du taux d’erreurs de préparation, voire leur suppression, limite le nombre de retours, ce qui permet d’en économiser le traitement.
- La fiabilisation du stock. Une traçabilité fine des marchandises dans l’entrepôt revêt plusieurs intérêts financiers : les pertes de produits périssables sont limitées, il devient possible de réaliser des inventaires tournants en temps masqué en remplacement d’inventaires généraux qui imposent de fermer l’entrepôt pendant une ou deux journées, etc.
- L’optimisation des taux de remplissage pour le transport. La prépalétisation et le précolisage permettent d’expédier les mêmes quantités en sollicitant moins de moyens.
De son côté, le TMS réduit le budget transport de l’entreprise en agissant sur :
- La diminution et la maitrise des coûts de transport par une meilleure organisation, la consolidation des flux, la renégociation des contrats, etc.
- La digitalisation des process et des documents limite le temps nécessaire aux opérateurs pour échanger avec les transporteurs.
- La visibilité sur l’exécution permet de limiter les impacts des aléas et parfois les pénalités associées. L’entreprise n’est plus dans un mode réactif, mais peut anticiper et si nécessaire alerter les clients.
- La mesure et le pilotage de la qualité de service des transporteurs ou des chauffeurs dans le cas de la flotte dédiée.
- La réduction des kilomètres à vide.
- L’augmentation du taux de remplissage des moyens de transport.
Un TMS ou un WMS vont apporter à l’organisation des gains récurrents en plus de gains « one shot » enregistrés au moment du déploiement initial. Ces derniers peuvent par exemple provenir de la refonte d’un schéma de transport (redéfinition des routes, optimisation du panel transporteurs, etc.) ou de la réorganisation de l’entrepôt (réimplantation des articles, réduction du niveau de stock).
En général, sur des TMS le retour sur investissement est effectué en moins de deux ans. Un an peut même suffire en fonction de la maturité initiale de l’organisation et du périmètre de flux concerné.
Pour les WMS, les retours sur investissement sont également souvent compris entre 12 et 24 mois pour des solutions complexes. Pour des solutions plus légères orientées e-commerce, le ROI peut être plus rapide surtout quand le choix du mode SaaS est opéré, celui-ci permettant de lisser les coûts dans le temps.
Quels sont les potentiels de gains associés à la mise en place d’un TMS ?
L’utilisation d’un TMS permet généralement à une entreprise d'économiser entre 5% et 10% de son budget transport. Pour un quart des projets, les gains vont au-delà de cette fourchette. Il nous arrive de constater une réduction du budget annuel de 20% dans le cas de clients dont les organisations de base étaient moins matures.
Pour y parvenir, le TMS va agir sur les achats, la productivité administrative des équipes, le coût des incidents, les frais de relivraisons, etc. Pour chiffrer les gains potentiels, je vous propose de reprendre le process transport :
- Sélection des transporteurs / moyens et organisation du transport :
- La combinaison entre la consolidation, le choix du mode et du transporteur, l’optimisation du taux de chargement et la réduction des kilomètres à vide permet généralement de diminuer de 5 à 15% les coûts d’achat de prestations.
- Dans le cas de flottes routières dédiées, l’optimisation de tournées permet aussi une réduction des flux de 3% à 17%, ce qui équivaut encore une fois à des gains budgétaires constatés de 5% à 13%.
- Communication de l’ordre de transport :
- Une fois le transporteur sélectionné, la réservation des moyens est automatisée. Les ordres de transport sont directement transmis sans nécessité d’intervention humaine. De même, le chargeur reçoit des retours de statuts sans avoir à en faire la demande. On peut estimer un gain de 5 à 10 minutes par booking, ce qui peut représenter entre 3 et 4% des coûts de main d’œuvre.
- Indirectement, la mise en place de flux EDI ou l’étiquetage normalisé doivent également permettre aux donneurs d’ordre de négocier de meilleures conditions tarifaires avec leurs prestataires dans la mesure où ces derniers bénéficieront eux aussi d’une diminution de la charge de travail de leurs équipes (information communiquée automatiquement, plus de réétiquetage nécessaire, etc.)
- Chargement / déchargement de la marchandise :
- Les portails collaboratifs de prise de rendez-vous et les modules de gestion des quais et parkings permettent de réduire les temps d’attente et la surfacturation induite de 25%.
Ces solutions tracent les différentes étapes (mise à quai, fin de chargement, etc.). Le donneur d'ordre sait donc exactement à quel moment ont eu lieu les attentes et peut ainsi repérer celles déclarées par un transporteur qui ne sont en fait pas dues à l’organisation du site. C’est en particulier le cas quand le chauffeur n’est pas reparti tout de suite une fois le chargement effectué. L’entreprise s’assure alors que les temps qui lui sont facturés sont bien légitimes. En outre, un retard de déchargement ou de chargement peut avoir des impacts sur la promesse client final (respectivement ruptures de stock ou livraison retardée). Ces solutions permettent donc aussi de piloter la performance des transporteurs, fournisseurs et de centres de distribution. - Suivi de l’exécution de la prestation transport :
- La visibilité transport apporte des bénéfices en termes de service fourni aux clients qu’il est difficile de quantifier économiquement. L’entreprise est en mesure de réagir, voire d’alerter ses clients plus rapidement en cas de survenance d’aléas.
- Ce qui est plus facilement chiffrable, ce sont les réductions de niveaux de stocks de transit permises par l’amélioration de la fiabilité des délais. Je pense en particulier aux distributeurs qui vont avoir moins besoin de sécuriser leurs stocks. Sur certains dossiers, les délais peuvent être réduits de 2 jours, ce qui permet de baisser le niveau de stock d’une valeur équivalente à 0.1% du chiffre d’affaires.
- Contrôle de la facturation transporteurs :
- Les dépenses peuvent être diminuées de 2 à 7% par la mise en place de modules de contrôle automatisé des factures ou de préfacturation. Les donneurs d'ordre s’assurent de ne pas avoir à régler des prestations ou des surcoûts non justifiés. De leur côté, les équipes voient leur charge de travail sur cette tâche réduite de 80%. Elles peuvent ainsi se focaliser sur les cas litigieux au lieu de consacrer du temps à vérifier des factures qui ne posent pas problème.
Descartes propose une offre WMS à destination des e-commerçants. Quels potentiels de gains les acteurs du secteur peuvent-ils attendre de la mise en place d’un WMS ?
Je vais vous donner quelques exemples :
- Quand un même entrepôt regroupe des références à très forte et à très faible rotation, avec également un grand nombre de références volatiles ou ponctuelles (offres saisonnières, opérations promotionnelles spéciales), il est souvent préférable de ne pas adopter un système de picking affecté, mais au contraire de privilégier un stockage chaotique. Les retours que nous avons nous permettent de constater qu’il devient ainsi possible d’accueillir jusqu’à 40% de produits supplémentaires par emplacement en comparaison de configurations de type stockage mono-variété. L’entreprise gagne alors de la surface et donc du foncier.
- L’optimisation du process de picking (par zone, par vague ou multi colis) permet de préparer les commandes plus rapidement par rapport à un mode dans lequel une commande est affectée à un opérateur. Le temps de picking peut alors être accéléré de 25%.
- Sur des entrepôts hybrides qui, en parallèle d’expéditions e-commerce font du réapprovisionnement B2B, les magasins constatent en général une réduction des erreurs de réapprovisionnement de l’ordre de 3%. L’entreprise économise ainsi le coût des retours (traitement, reconditionnement, stockage, relivraison, etc.). Idem pour la partie des expéditions e-commerce, même s’il n’est pas aisé de distinguer les retours clients dus aux erreurs de préparation de ceux ayant d’autres causes (taille qui ne convient pas, client qui a changé d’avis ou n’a plus besoin de l’article, etc.). Ce qui est par contre clair, c’est que les erreurs de préparation sont encore plus coûteuses en e-commerce, notamment en termes de réputation.
Au-delà des réductions de coûts, quels autres gains économiques le WMS/TMS va-t-il apporter à l’entreprise ?
Je l’évoquais tout à l’heure, certains bénéfices sont difficilement chiffrables économiquement. Je pense à l’amélioration du service client et de la qualité perçue, à la fidélisation, etc.
Ils se traduisent néanmoins in fine par une augmentation du business et donc du chiffre d’affaires.
Globalement, livrer des commandes exactes dans les délais souhaités satisfait les clients. En revanche, perdre un client en raison d’un mécontentement génère des coûts marketing importants. Lutter contre une mauvaise réputation entretenue sur les réseaux sociaux ou plus simplement par le bouche-à-oreille nécessite de lourds investissements.
Pour aller plus loin, les gains apportés par les TMS et WMS peuvent être classés en trois grandes catégories :
- Les gains tangibles qui sont facilement mesurables et validés. Ils concernent le volet économique : réduction des frais généraux, du budget achat transport, amélioration de la précision des commandes ou de la ponctualité des livraisons…
- Les gains intangibles qui même s’ils sont faciles à appréhender sont plus compliqués à chiffrer et à valider. Dans ces gains il y a le fait que les équipes transport et logistique aidées par un outil qui leur simplifie la tâche seront moins soumises au stress, le turnover sera moindre, etc.
Par exemple :- Les opérateurs en entrepôt apprécieront que les inventaires soient générés de manière automatique ou de savoir exactement sur quels emplacements se trouvent les références à compter ou à prélever dans le cadre de la préparation de commandes.
- Le service transport pourra dégager du temps pour s’occuper de missions à forte valeur ajoutée plutôt que de réaliser des tâches plus monotones du type contrôle des factures.
- Les gains contextuels qui vont donc dépendre de l’environnement marché dans lequel l’entreprise évolue et qui peuvent souvent s’apparenter à des conditions indispensables pour pouvoir bénéficier d’une position concurrentielle ou de nouvelles sources de revenus.
Je pense par exemple à la visibilité à fournir aux clients dans des marchés en flux tendus ou en e-commerce ou à la prise en compte de normes de traçabilité dans des secteurs tels que la pharma.
Cette classification me semble intéressante et me permet de faire le lien avec notre dernière étude Benchmark TMS. Celle-ci montre que ce sont généralement les entreprises les moins performantes qui se concentrent davantage sur les aspects de réduction des coûts, ce qui ne suffit souvent pas fondamentalement à faire évoluer leur situation.
Retrouvez sur le site de Descartes l'Enquête de référence sur la gestion du transport en 2021
Comment estimer avec précision le ROI de sa future solution ?
Différentes approches sont possibles :
- En interne en se basant sur des études et/ou ratios standards, sur des témoignages clients ou encore sur des « calculateurs ROI » que certains éditeurs peuvent proposer. Le risque de cette approche est que l'entreprise considère les mêmes ratios, quelles que soient les solutions comparées, et indépendamment de son contexte propre.
- S’appuyer sur des consultants qui seront en mesure de réaliser des études qui colleront mieux au contexte particulier de la société. À partir d'abaques adaptés au secteur d’activité dans lequel elle évolue, le cabinet chiffrera les gains que l’organisation pourra tirer du TMS ou du WMS. En y rapprochant les coûts de la future solution, le ROI en sera déduit. Encore une fois, il est important de bien avoir conscience que les gains varieront d’un logiciel à l’autre, les fonctionnalités proposées pouvant différer.
- Demander aux éditeurs de réaliser des études de données. Ceux-ci intègrent dans leurs solutions des historiques et des projections pour d’une part reconstituer le scénario initial (baseline) qui fiabilisera le modèle et d’autre part faire tourner de nouveaux scénarios. Leur comparaison permettra de déterminer les potentiels de gains. C'est l'approche que nous privilégions chez Descartes.
Ce type d’étude peut être réalisé en une semaine si le périmètre est basique, mais peut durer plusieurs mois dans le cas de projets très complexes (plusieurs scénarios sur des périmètres et des jeux de données différents, remise en cause d'hypothèses, etc.).
Les avantages de la 3e option sont nombreux :
- Le chiffrage est plus réaliste. La reconstitution de la baseline permet d’aligner les indicateurs avec les valeurs actuellement connues par l’entreprise (euro par tonne, coût par kilomètre, OTIF, coût par article, articles par opérateur, etc.). Une fois l’étude menée et dans le cas où la solution a été retenue, il est aisé de comparer les indicateurs de performance après déploiement avec ceux qui avaient été calculés.
- Pour l’éditeur, entrer dans cette démarche avec un prospect ou un client permet de valider qu’au-delà des gains économiques sur les périmètres entreposage et transport, la mise en place de la solution apportera une vraie valeur à l’entreprise.
- Celle-ci peut se familiariser avec les hypothèses de calcul et avec la solution d’autant plus que l’éditeur la sollicitera forcément au moment de la collecte des données et de la discussion et validation des résultats.
- Le ROI sera évalué pour la solution en tant que telle et non globalement pour l’utilisation d’un WMS ou d’un TMS générique. Estimer le ROI sur la base de ratios standard, c’est au contraire risquer de considérer en unique variable d’ajustement le seul coût de la solution sans différencier les valeurs apportées par chacune d’entre elles.
Quels sont les éléments qui impacteront le ROI ?
La rapidité du déploiement et le respect du périmètre initial du projet vont être prépondérants.
Le bon dimensionnement et l’implication des équipes (entreprise et éditeur) sont à ce titre clé.
Certains paramètres extérieurs peuvent également avoir une influence. Une entreprise qui a par exemple misé sur le transport maritime a subi de plein fouet des coûts qui ont été multipliés par 4 ces derniers mois.
Au contraire, des organisations qui se sont dotées d'un TMS pour pouvoir mieux gérer des flux d'expédition vers les clients finaux en complément de leur activité B2B traditionnelle auront avec la crise du Covid enregistré des gains au-delà de leurs attentes initiales.
Présentez-nous l’offre de Descartes.
Descartes est une entreprise spécialisée dans l’édition de solutions :
- De pilotage et d'optimisation du transport au sens large.
- De gestion des flux e-commerce dont la préparation en entrepôt.
Depuis plus de 16 ans, Descartes connait une croissance continue. L’année dernière notre chiffre d’affaires a ainsi atteint les 348 millions de dollars. En 2021, l’entreprise compte 1 700 collaborateurs dans le monde. Ce sont aujourd’hui près de 22 000 clients qui nous font confiance et utilisent nos solutions.
En termes de solutions logistiques, nous travaillons sur 6 piliers :
- La livraison dernier kilomètre / solution mobile / télématique embarquée
- La gestion du transport longue distance (flux internationaux, sous-traitance, transport multimodal, etc.) avec une logique de tour de contrôle visant à apporter de la visibilité sur les statuts d'acheminement. Nous proposons des TMS qui peuvent gérer différents modes de transport et configurations de flux (FTL, LTL, colis, etc.), différents types d’opérations (transport sous-traité ou flotte dédiée avec la possibilité d’arbitrer entre les deux modes) et différents types de business (B2B, B2C). Peu d’éditeurs sont capables d’offrir une solution unique couvrant de concert ces typologies particulières.
- La conformité douanière et réglementaire : sûreté du fret, dépôt des déclarations douanières, exigences et contenu réglementaire, etc.
- Les solutions ERP et WMS dédiées principalement aux purs Player du e-commerce, leur permettant d’automatiser les processus logistiques internes et de s’ajuster aux fortes variations saisonnières, tout en réduisant les coûts opérationnels dès la première commande traitée. La couverture fonctionnelle est particulièrement adaptée aux processus de préparation de commandes et d’expédition propres au e-commerce.
- Le contenu réglementaire pour les échanges internationaux : ce point qui s’appuie sur des bases de données et d’outils dédiés à leur exploitation vise par exemple à vérifier avant de lier une relation contractuelle avec un tiers, que l’entreprise est bien autorisée à le faire ou que ce tiers n’est pas sous le coup d’une interdiction de commercer. Le tout peut être intégré dans d'autres systèmes. Des acteurs majeurs du monde de l'ERP utilisent en particulier nos solutions.
- Des solutions orientées freight forwarders ou freight brokers qui ne sont toutefois pas commercialisées en France aujourd’hui.
Pour faire le lien entre ces différentes briques, notre concentrateur de données, le Global Logistics Network, vise à connecter digitalement l’ensemble des parties. En particulier, quel que soit le mode de transport, nous facilitons la connexion des transporteurs ou prestataires logistiques selon leur maturité technologique (du flux EDI normalisé au fax, en passant par des portails webs et applications mobiles ou télématique et IoT). Ceci est également un élément primordial pour gagner en visibilité temps réel.
Pour aller plus loin
- Consultez les autres entretiens accordés dans le cadre de ce dossier.
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Bio Express
Senior Solutions Consultant chez Descartes depuis 2017, Fabien Petitjean intervient en avant-vente et lors des phases de cadrage, principalement dans le cadre de projets TMS au sens large.
Il a débuté sa carrière dans la logistique automobile au sein du groupe PSA avant d’intégrer le secteur du conseil au sein du cabinet Acsience (groupe Altran) en tant que consultant supply chain.
Il a également évolué chez Mecalux, d’abord en tant que chef de projet WMS puis de responsable offre WMS pour le périmètre France / Belgique.
Avant de rejoindre Descartes, Fabien Petitjean a occupé pendant 7 ans des postes de consultant supply chain puis de chef de produit de la branche transport chez l’éditeur Acteos.
Site Internet de Descartes : : http://www.descartes.com
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