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Optimiser le budget transport SAVA (MRS et CIS) : le guide 2025

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Avis d'expert d'Alexandre Cavalier, Directeur des opérations Fastercom

08/04/2025

En Belgique, les Services d’Aide à la Vie Autonome (SAVA) jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Leur mission : favoriser l’autonomie des bénéficiaires en leur permettant d’accéder aux services de santé, aux activités sociales et aux opportunités professionnelles.

Mais pour que cette inclusion soit une réalité, un transport adapté et efficace est indispensable. Or, entre les coûts croissants, la diversité des territoires belges et les contraintes budgétaires, assurer un service de mobilité performant relève parfois du défi. Comment optimiser le budget transport des SAVA tout en maintenant un service de qualité ?

De la mutualisation des ressources à l’adoption d’outils numériques, plusieurs leviers existent pour mieux gérer les déplacements et réduire les coûts. Décryptage des solutions qui permettent aux SAVA de gagner en efficacité sans compromettre leur mission sociale.

En Suisse, les Centres Médico-Sociaux (CMS) jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des personnes en situation de dépendance, qu’il s’agisse de seniors, de personnes en situation de handicap ou de patients nécessitant des soins à domicile.

Les défis du transport adapté pour les SAVA belges

Assurer un transport efficace pour les bénéficiaires des SAVA en Belgique représente un véritable défi. Entre une demande croissante, des réalités territoriales variées et des budgets sous tension, les organismes doivent jongler avec plusieurs contraintes pour offrir un service de qualité sans faire exploser les coûts.

Une demande croissante et des moyens limités

Les besoins en transport adapté ne cessent d’augmenter, notamment en raison :

Du vieillissement de la population : de plus en plus de personnes âgées nécessitent un accompagnement pour leurs déplacements quotidiens.

De la nécessité d’une mobilité inclusive : permettre aux personnes en situation de handicap de se rendre à des consultations médicales, à leur lieu de travail ou à des activités sociales est une priorité.

D’une pression budgétaire accrue : les SAVA fonctionnent principalement grâce aux subventions publiques, qui ne suivent pas toujours l’évolution des besoins. Ils doivent donc optimiser chaque euro dépensé pour garantir la continuité du service.

Un maillage territorial complexe et des différences régionales

En Belgique, la gestion du transport adapté varie en fonction des trois Régions : Bruxelles-Capitale, la Wallonie et la Flandre. Chacune ayant ses propres spécificités et ses enjeux :

À Bruxelles, la densité urbaine et la circulation posent des défis en termes de rapidité et d’efficacité des déplacements. Les transports en commun sont nombreux, mais pas toujours accessibles aux personnes à mobilité réduite.

En Wallonie, les distances sont souvent plus longues et les zones rurales peuvent être mal desservies, rendant l’organisation des trajets plus compliquée.

En Flandre, la gestion du transport est souvent plus structurée, mais les défis liés à l’optimisation des ressources et à la réduction des coûts restent d’actualité.

Ces disparités régionales rendent l’harmonisation des services difficile, obligeant chaque SAVA à adapter son organisation en fonction de son territoire.

Des coûts élevés liés à une gestion parfois inefficace

Le transport adapté représente une part importante des dépenses des SAVA, notamment en raison :

Des véhicules spécialisés coûteux : adaptés aux personnes en fauteuil roulant, ces véhicules nécessitent un entretien régulier et une flotte suffisante pour répondre à la demande.

Des trajets peu optimisés : sans une planification efficace, de nombreux véhicules circulent à moitié vides ou reviennent à leur point de départ sans passager, ce qui engendre des coûts inutiles en carburant et en temps de travail.

De la gestion administrative lourde : la planification des trajets est souvent réalisée manuellement, ce qui peut entraîner des erreurs, des pertes de temps et une mauvaise allocation des ressources.

Face à ces défis, comment optimiser la gestion du transport adapté pour les SAVA belges ? Plusieurs solutions existent pour réduire les coûts tout en améliorant le service aux bénéficiaires.

Solutions pour optimiser le budget transport des SAVA

Face aux défis liés au transport adapté en Belgique, les SAVA doivent repenser leur organisation pour garantir un service efficace tout en maîtrisant leurs coûts. Plusieurs leviers peuvent être activés pour optimiser la gestion des déplacements, réduire les dépenses inutiles et améliorer l'expérience des bénéficiaires.

Mutualiser les ressources et optimiser les trajets

L’une des principales causes de surcoût dans le transport adapté est le manque de coordination entre les différents acteurs. Actuellement, certains véhicules circulent à moitié vides ou effectuent des trajets à vide, ce qui génère des dépenses superflues.

Quelques pistes pour une meilleure optimisation :

Mise en commun des services : regrouper les trajets des SAVA d’une même zone géographique permet de réduire le nombre de véhicules nécessaires et d’optimiser les tournées.

Développement de partenariats : collaboration avec les CPAS (Centres Publics d’Action Sociale), les taxis sociaux et les services de transport spécialisés pour rationaliser les coûts et éviter les chevauchements.

Création d’un central de réservation régional : centraliser les demandes permet de mieux organiser les trajets et de réduire les trajets inutiles.

Digitaliser la gestion des transports

L’utilisation d’outils numériques est un levier essentiel pour optimiser le budget transport des SAVA. Aujourd’hui, de nombreuses organisations gèrent encore les trajets de manière manuelle, ce qui entraîne des erreurs, un manque de coordination et des coûts évitables. La digitalisation permet d’automatiser et d’optimiser ces processus pour une gestion plus fluide et plus efficace.

Comment une solution numérique peut-elle aider ?

Planification intelligente des trajets : une application dédiée permet de regrouper automatiquement les demandes de transport et d’optimiser les itinéraires en fonction du trafic, des disponibilités des véhicules et des horaires des bénéficiaires.

Réduction des trajets à vide : en croisant les demandes, le système peut identifier des trajets compatibles et regrouper plusieurs bénéficiaires sur un même parcours.

Suivi en temps réel : grâce à la géolocalisation, les gestionnaires et les chauffeurs peuvent suivre l’évolution des trajets en direct, ce qui permet d’ajuster rapidement les plannings en cas d’imprévus.

Automatisation des réservations : plus besoin de longues tâches administratives pour planifier les déplacements, tout se fait via une plateforme intuitive.

Encourager l’éco-mobilité et l’intermodalité

L’optimisation du transport des SAVA ne doit pas uniquement viser la réduction des coûts, elle doit aussi s’inscrire dans une démarche plus durable. En intégrant des solutions de mobilité respectueuses de l’environnement et en favorisant l’intermodalité, il est possible de limiter l’impact écologique tout en améliorant l’efficacité du service.

Favoriser les véhicules à faibles émissions

Le remplacement progressif des véhicules thermiques par des modèles électriques ou hybrides permet de réduire la consommation de carburant et les coûts d’entretien. Certaines aides publiques, notamment en Wallonie et à Bruxelles, encouragent l’achat de véhicules plus écologiques. Les SAVA peuvent ainsi moderniser leur flotte sans alourdir leur budget.

Intégrer les transports en commun lorsque cela est possible

Dans certaines zones urbaines bien desservies, l’intermodalité peut être une solution pertinente. En combinant transport adapté et transports publics accessibles, il est possible de réduire le nombre de trajets spécifiques tout en maintenant un service efficace. Bruxelles, par exemple, dispose d’un réseau de transports en commun partiellement adapté aux personnes à mobilité réduite, ce qui ouvre des possibilités pour des solutions hybrides.

Développer des solutions de transport partagé

Certaines initiatives locales expérimentent des modèles de transport solidaire ou partagé. Cela peut passer par des services de covoiturage adaptés, des navettes mutualisées ou encore des accords avec des taxis sociaux. En regroupant plusieurs bénéficiaires sur un même trajet, ces solutions permettent de réduire les frais kilométriques et de maximiser l’utilisation des véhicules disponibles.

Étude de cas : Une initiative réussie en Belgique

Pour illustrer l’impact concret d’une meilleure gestion du transport adapté, prenons l’exemple d’un SAVA en Wallonie qui a réussi à optimiser ses déplacements tout en réduisant ses coûts.

Le contexte : une organisation inefficace et des coûts élevés

Ce SAVA, implanté en zone semi-rurale, devait gérer le transport d’une centaine de bénéficiaires avec une flotte de véhicules spécialisée. Il faisait face à plusieurs problèmes :

Des trajets peu optimisés, avec des véhicules roulant souvent à moitié vides.
Une gestion administrative chronophage avec une planification manuelle des déplacements.
Des coûts de carburant et d’entretien en constante augmentation.
Une difficulté à répondre à toutes les demandes faute de ressources suffisantes.

Cette situation impactait directement la qualité du service et limitait les possibilités d’accompagnement pour certains bénéficiaires.

La solution mise en place : une digitalisation et une mutualisation des trajets

Pour remédier à ces inefficacités, le SAVA a décidé de mettre en place plusieurs solutions concrètes :

Adoption d’une plateforme numérique pour automatiser la gestion des trajets et optimiser les itinéraires.

Mutualisation des déplacements avec un autre SAVA voisin, permettant de partager certains véhicules et d’éviter les trajets à vide.

Mise en place d’un partenariat avec un service de taxis sociaux, offrant une solution de secours flexible pour répondre aux demandes urgentes.

Transition progressive vers une flotte de véhicules hybrides, réduisant la consommation de carburant et les frais d’entretien.

Les résultats obtenus

Un an après la mise en place de ces mesures, les résultats ont été significatifs :

Une réduction des coûts de transport de 25 %, grâce à une meilleure utilisation des ressources.

Une diminution de 40 % des trajets à vide, permettant d’améliorer le taux de remplissage des véhicules.

Un gain de temps administratif, avec une planification plus rapide et plus fiable.

Une amélioration de la satisfaction des bénéficiaires, grâce à une meilleure ponctualité et une plus grande disponibilité des services.

Grâce à ces initiatives, ce SAVA a démontré qu’une approche plus rationnelle et plus moderne du transport adapté pouvait non seulement réduire les coûts, mais aussi améliorer la qualité de service pour les bénéficiaires.

En synthèse : digitaliser et rationaliser pour maîtriser le budget transport des SAVA

L’optimisation du transport adapté en Belgique est un enjeu majeur pour les SAVA, qui doivent concilier efficacité opérationnelle et contraintes budgétaires. Face à une demande croissante et à des ressources limitées, il est essentiel de repenser l’organisation des déplacements pour réduire les coûts sans compromettre la qualité du service.

Plusieurs leviers permettent d’améliorer la gestion des trajets :

Mutualisation des ressources entre plusieurs SAVA ou avec d’autres services sociaux pour éviter les trajets à vide et partager les frais.

Digitalisation de la planification, grâce à des outils intelligents permettant d’optimiser les itinéraires et de mieux coordonner les transports.

Transition vers une mobilité plus durable, en intégrant des véhicules à faibles émissions et en favorisant l’intermodalité avec les transports publics lorsque cela est possible.

L’exemple d’une collectivité ayant réussi à réduire ses coûts de transport SAVA tout en améliorant le service montre qu’une approche pragmatique et innovante est la clé d’une meilleure gestion des déplacements.

Les SAVA qui adoptent ces nouvelles pratiques bénéficient d’un service plus efficient, d’une réduction des dépenses et d’un meilleur accompagnement pour les bénéficiaires. Adopter une approche plus rationnelle et digitale du transport est donc une solution d’avenir pour les organismes qui souhaitent pérenniser leur mission tout en maîtrisant leur budget.

Sources de cet article

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