Vers moins de gaspillage alimentaire dans la Supply Chain
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10/10/2019
De nos jours, les exigences des consommateurs poussent les détaillants à transformer leur Supply Chain pour plus de rapidité et de convivialité, mais aussi à prendre leurs responsabilités en termes de durabilité écologique.
Combler les attentes des clients n'est pas toujours une sinécure. Ces efforts peuvent même avoir un effet négatif sur les processus et les plans à court terme de l'entreprise, en particulier si votre Supply Chain ne fonctionne pas aussi harmonieusement qu'elle le devrait. Même les inefficacités les plus infimes, à force de s'accumuler, peuvent engendrer toutes sortes de gaspillages pendant la production, le transport et même la mise au rebut.
Depuis quelques années, le secteur des produits d'épicerie fait l'objet d'une attention soutenue et de pressions intenses quant aux moyens à mettre en œuvre pour régler la question du gaspillage alimentaire. Quelque 88 millions de tonnes d'aliments sont gaspillées chaque année en Europe, ce qui signifie que 40 % des denrées alimentaires n'atteignent même pas le marché.
Le problème est le suivant : sans informations en temps réel sur le statut et l'état des produits ni inventaires précis d'un bout à l'autre de la Supply Chain, de quelles options les entreprises disposent-elles pour réduire le gaspillage et améliorer l'engagement des clients ? Amir Harel, Directeur général des solutions de visibilité chez Zetes, explique comment tirer parti d'une visibilité fondée sur des renseignements à l'échelle de la Supply Chain pour réduire le gaspillage alimentaire.
Manque de visibilité sur la Supply Chain
Le monde est prêt pour le changement. Selon le projet de recherche européen de lutte contre le gaspillage alimentaire REFRESH, les ressources alimentaires perdues et gaspillées en Europe permettraient de nourrir deux fois l'ensemble des populations souffrant de la faim dans le monde. Voilà un message que les consommateurs prennent à cœur partout dans le monde. Des sacs réutilisables aux pailles en carton, en passant par les produits de toilette sans emballage et les régimes sans viande, les consommateurs prennent des initiatives concrètes pour réduire le gaspillage. Et ils attendent des entreprises auprès desquelles ils réalisent leurs achats qu'elles fassent de même.
Au Royaume-Uni par exemple, les grandes surfaces se sont engagées à réduire de moitié le gaspillage alimentaire « du champ à l'assiette » d'ici 2030. Il faut également saluer plusieurs idées innovantes des grands détaillants, notamment l'introduction dans les supermarchés de fruits et légumes « moches » — dont la forme ou l'apparence ne rentrent pas dans les normes des grandes surfaces — pour lutter contre le gaspillage. Toutefois, seule une analyse de la production des déchets alimentaires à un niveau plus granulaire permettra d'induire des effets déterminants et d'obtenir des retombées environnementales positives à plus grande échelle.
Selon une étude récente réalisée par Sapio pour le compte de Zetes, les niveaux actuels de visibilité sur la Supply Chain sont loin d'être parfaits. Ainsi, pas moins de 94 % des organisations interrogées reconnaissent ne pas disposer d'une visibilité suffisante.
Vers un renforcement des capacités
Pour mettre en œuvre une solution appropriée, il est impératif de bien cerner la cause du gaspillage alimentaire. Les facteurs responsables sont multiples. Les stocks excédentaires résultant de prévisions et de commandes tardives et/ou erronées, le temps perdu pendant la distribution ou encore les modèles de transport non adaptés ont tous un impact potentiellement dramatique sur les marchandises périssables. Seulement 30 % des entreprises disposent d'une visibilité totale sur les marchandises en transit. Rien d'étonnant, dès lors, qu'il soit aussi difficile de résoudre les problèmes de gaspillage à chaque maillon de la Supply Chain.
Les études soulignent que 79 % des entreprises sont convaincues qu'une meilleure visibilité aurait un effet concret sur la réduction du gaspillage. Pour vous donner un avant-goût des économies potentielles, selon les estimations, les Supply Chains pourraient permettre de réduire le gaspillage alimentaire de quelque 240 milliards de dollars.
Ainsi, diminuer les parcours à vide, améliorer l’OTIF, minimiser les mouvements de stock inutiles entre magasins, éviter les différends liés aux prévisions et aux commandes et mettre en place un routage plus intelligent constituent les clés d'une Supply Chain productive qui réduit le gaspillage.
Efficacité en temps réel
La visibilité et la traçabilité complètes des produits sont également essentielles pour assurer la résilience de la Supply Chain — en particulier lorsque des rappels et des défauts risquent de provoquer des situations de rupture d'approvisionnement et de crise. Si les détaillants parviennent à partager les données en temps réel à l'échelle de leur écosystème de fournisseurs, ils pourront jeter les bases d'une meilleure collaboration, fondée sur des liens plus forts et des prévisions dynamiques particulièrement performantes.
Il est en outre fondamental que les entreprises comprennent comment déployer et utiliser les technologies afin de répondre à chaque défi posé — qu'il s'agisse de réduire le gaspillage en améliorant le transport ou d'optimiser la disponibilité des stocks en gagnant en précision et en flexibilité.
Par où commencer ?
La conscience écologique portée par l'ère numérique continuera d'influencer considérablement les détaillants. Transformer la chaîne d’approvisionnement du champ à l'assiette et lutter contre le gaspillage alimentaire dans la Supply Chain sont des paris audacieux. Pour réussir, les détaillants doivent commencer par des objectifs modestes, en identifiant les domaines prioritaires susceptibles de produire rapidement des résultats. Ainsi, dès que ces résultats apparaîtront, les entreprises pourront évoluer rapidement pour finalement obtenir une visibilité complète de bout en bout.
Le rapport sur la visibilité de la Supply Chain de Zetes s'appuie sur une enquête auprès de 451 répondants au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Espagne. Toutes les entrevues ont été menées en décembre 2018 et en janvier 2019.
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