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17ème enquête annuelle sur les besoins en emplois et en formations dans la logistique

Enquête réalisée du 10 au 30 janvier 2011

Département des Etudes
Transport & Logistique (DETL)-
Direction des Relations
Institutionnelles et des Etudes
(DRIE)
 

Valérie CASTAY
Chef de projets Etudes

Jean André LASSERRE
Directeur des Relations Institutionnelles et des Etudes


IV - Politique de qualification

  • Des opérateurs moins recrutés en 2010 sur la base de leur formation logistique

Le poids du critère de la formation logistique dans les décisions de recrutements varie en fonction des catégories de postes.

En 2010, plus des trois-quarts des établissements tiennent compte des formations spécifiques à la logistique pour le recrutement des cadres. La proportion de ces établissements a fortement progressé ces dernières années, ce qui confirme l’intérêt des entreprises pour des profils de cadres diplômés en logistique.

En ce qui concerne les techniciens et agents de maitrise, la majorité des entreprises tient également compte de leur formation logistique lors du recrutement, mais dans de moindres proportions que pour les cadres. De plus, les recruteurs des établissements de 100 salariés et plus sont moins nombreux à y attacher de l’importance (72% après 67%).

Pour les opérateurs logistiques, non seulement les établissements tiennent moins compte, lors du recrutement, de leurs formations spécifiques à la logistique comparé aux autres catégories d’emploi (c’est un critère pour 42% des établissements de 100 salariés et plus, et 37% des établissements de moins de 100 salariés), mais la proportion des établissements qui en tiennent compte a diminué en 2010. Les entreprises sont plus attentives désormais à l’expérience, la détention du CACES et la motivation. Les critères d’ordre comportemental prennent une importance croissante.



  • Les prestataires transport-logistique témoignent d’une désaffection pour les formations logistiques d’opérateurs

En 2010, la désaffection vis-à-vis des formations logistiques pour le recrutement d’opérateurs logistiques est un mouvement partagé par l’ensemble des secteurs d’activité.


  • Pour les opérateurs, le Bac Pro Logistique tire son épingle du jeu

Les titres professionnels sont les premiers à souffrir de la vague de désaffection pour les formations logistiques d’opérateurs, à l’exception du TP Cariste d’entrepôt, qui progresse de 3 points par rapport à l’an dernier.
Les diplômes de l’Education Nationale sont au contraire de plus en plus appréciés par les recruteurs pour l’obtention d’un poste d’opérateur logistique, avec une mention spéciale pour le Bac Pro Logistique qui continue son avancée, avec 36% des suffrages, et une augmentation de 12 points chaque année depuis 2 ans.
Notons que les professionnels continuent de citer le BEP Logistique et Commercialisation (20% de réponses), alors que les sections de formation ont désormais fermé.


  • Le Bac Pro Logistique intéresse aussi fortement les recruteurs de techniciens/agents de maîtrise

Pour le recrutement de techniciens et agents de maîtrise en logistique, le BTS transport, même s’il reste en tête des diplômes cités avec 36% des suffrages, recule de 5 points, de même que le DUT Gestion logistique et transport se replie de 4 points, au bénéfice du Bac Pro Logistique, en progression de 15 points en 2010 (30 % des suffrages).

Le TSMEL reste au même niveau, avec toujours une proportion de 10 % d’établissements qui y attachent une importance lors du recrutement.


  • Pour les cadres, les diplômes à Bac+2 progressent

Pour le recrutement de cadres en logistique, les professionnels ont donné la préférence, en 2010, aux diplômes et titres professionnels à Bac + 2 (DUT Gestion logistique et transport et TSMEL) qui recueillent 26% des suffrages, soit une augmentation de 12% par rapport à l’an dernier ; ils devancent ainsi de 4 points les formations à Bac +4 et Bac +5. (22% des citations pour chacun de ces deux niveaux).

Tout se passe comme si cette année, dans un contexte où les établissements sont moins regardants sur les formations du personnel qu’ils embauchent, ils accordent globalement moins d’importance aux diplômes et titres de niveaux élevés, que ce soit pour le recrutement de techniciens/agents de maîtrise ou de cadres.


  • L’apprentissage poursuit sa progression…


L’apprentissage poursuit sa progression en 2010 : la proportion d’établissements de 100 salariés et plus qui y recourt (30% en 2010) augmente de 12 points.

Dans la grande majorité des secteurs, excepté l’industrie des biens d’équipement, la proportion d’établissements qui y recourt tend à augmenter en 2010, mais la progression est la plus forte chez les prestataires transport-logistique et dans l’industrie automobile (respectivement +22% et +18%), soit les deux secteurs qui emploient le plus fréquemment des apprentis (respectivement 48% et 56% des établissements de 100 salariés et plus).


  • ... en particulier pour les agents polyvalents d’entrepôt

Les établissements de 100 salariés et plus utilisent prioritairement les contrats d’apprentissage en logistique pour recruter des techniciens/agents de maîtrise (42% des établissements), tandis que pour les établissements de 50 à 99 salariés il s’agit avant tout de recruter ainsi des agents polyvalents d’entrepôt (63% des établissements), avant des techniciens/agents de maîtrise (31% des établissements).

2010 est d’ailleurs marquée par une forte poussée de l’apprentissage pour pourvoir des postes d’agents polyvalents d’entrepôt (+25 points dans les établissements de moins de 100 salariés, + 5 points dans les établissements de 100 salariés et plus).

En revanche, l’usage de l’apprentissage pour les postes de la manutention et du magasinage s’est réduit, qui sont désormais les métiers de la logistique pour lesquels ces types de contrats sont parmi les moins répandus.


  • Les contrats de professionnalisation ont donné davantage lieu à des recrutements en CDD ou CDI

Seulement 3% des établissements interrogés, toutes tailles confondues, ont recruté en 2010 en CDD ou CDI des opérateurs logistiques à l’issue de leur contrat d’apprentissage, ce qui constitue tout de même une légère avancée de 1% par rapport à l’an dernier. Pour les techniciens/agents de maîtrise, la proportion d’établissements de 100 salariés et plus monte à 4%, soit 2 points de plus que l’an dernier.

La part des établissements ayant recrutés des opérateurs suite à un contrat de professionnalisation a quant elle doublé dans les établissements de moins de 100 salariés (6% en 2010, après 3% en 2010).

Fait surprenant, les stages étudiants génèrent, toute proportion gardée, le plus de recrutements chez les opérateurs.


  • Les mesures liées au plan d’urgence pour l’emploi des jeunes ont séduit avantage les établissements de moins de 100 salariés

Les mesures du Plan d’urgence pour l’emploi des jeunes mises en place par le gouvernement ont trouvé un meilleur écho en 2010 dans les établissements de moins de 100 salariés que dans des établissements de plus grande taille.

Le dispositif « zéro charge d’apprentis » qui exonère les employeurs de charges patronales pour l’embauche d’apprentis est ainsi trois fois plus utilisé dans les établissements de moins de 100 salariés (6% contre 2%).

Cependant, les proportions d’entreprises qui y ont recours ont été faibles (entre 5% et 7% pour les jeunes de moins de 26 ans en contrat de professionnalisation).


  • L’incertitude domine au niveau des prévisions de recours aux contrats d’apprentissage

En ce qui concerne l’évolution des effectifs logistiques en apprentissage envisagée en 2011, la plupart des établissements, quelle que soit leur taille, ne se prononce pas.

SOMMAIRE
 
INTRODUCTION
 
I. Conjoncture
 
II. Stratégies et organisation
 
III. Gestion des emplois et de recrutements
 
IV. Politiques de qualification
 
V. Politiques de formation continue


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