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Système d'information : Carrefour choisit Generix Group pour accélérer la mise en place de ses Centres de Consolidation et de Collaboration

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06/06/2010

Réduire les coûts financiers… minimiser le stock, maximiser le taux de service… Pour optimiser sa Supply Chain et approvisionner efficacement ses magasins, le groupe Carrefour a choisi les nouvelles solutions collaboratives "On Demand" de Generix Group.

Pour déployer son modèle de Centre de Consolidation et de Collaboration (CCC), Carrefour a choisi les solutions collaboratives de Generix Group en mode SaaS (Software as a Service)… Generix Group ? C'est cet éditeur de logiciel spécialiste de l'écosystème de la grande distribution : les distributeurs, les prestataires logistiques et les industriels. Sa vocation ? Fournir des solutions informatiques qui améliorent la performance… Des solutions susceptibles d'être déployées internationalement… Generix peut se prévaloir d'un portefeuille de 6 000 clients de toute taille, depuis les grandes multinationales jusqu'aux PME/PMI.

Ce groupe est en fait le fruit de la fusion de trois sociétés : la société Generix, spécialiste de l'ERP de la distribution de détail, la société Influe, spécialiste de l'intégration de l'EDI et des solutions d'approvisionnement, et la société Infolog, éditeur de solutions informatiques pour la gestion d'entrepôt et la gestion du transport.


Les solutions d'approvisionnement collaboratives…

… sont nées des mouvements ECR (Efficient Consumer Response) visant à mieux travailler ensemble. Les industriels ont proposé à leurs clients de mieux maîtriser leurs flux d'écoulement de produits au travers de schémas de collaboration. Sur la base d'informations fournies par chacun de leurs clients, les industriels établissent une proposition optimale tant pour les besoins de chaque client que pour obtenir une Supply Chain plus fluide et plus économique. C'est ce que l'on a désigné par "Gestion Partagée des Approvisionnements" ou GPA, donnant naissance à la collaboration logistique. Schématiquement, les clients envoient des informations quotidiennes sur leurs ventes, sur leurs stocks, sur leurs promotions, et éventuellement sur leurs ruptures. Le fournisseur s'équipe d'un calculateur d'approvisionnement qui a pour vocation d'établir un optimum de livraison, de façon à l'intégrer dans le système de gestion, puis d'établir une proposition de livraison au client. Après acceptation de ce dernier, l'industriel expédie ses marchandises vers les entrepôts et vers les magasins.

Dans la "Gestion Partagée des Approvisionnements", il y a effectivement partage des responsabilités. Sur le marché français, cette base de collaboration a pris son essor à la fin des années quatre-vingt-dix. Les solutions sous-jacentes ont été également déployées en Europe, en Asie, en Amérique latine et aux États-Unis.

On a ainsi assisté à un premier pas vers l'industrialisation de l'approvisionnement. La GPA de la fin des années quatre-vingt-dix a permis d'obtenir assez rapidement des bénéfices, et régulièrement à baisser les stocks de 50 % et à réduire simultanément les ruptures en entrepôt de 50 % : c'est ce qu'on a baptisé : "le deal 50-50".



Petit à petit vers la GMA

La pression de plus en plus forte du marché a conduit à optimiser tout ce qui peut l'être. Avec la hausse du prix des carburants, il est devenu prioritaire de pratiquer la collaboration logistique pour réduire le nombre de transports. Le développement durable est un thème majeur au sein des entreprises. Les pressions sont donc multiples.

Voilà pourquoi l'on essaie maintenant de réaliser la quadrature du cercle en cherchant simultanément à réaliser des livraisons de plus en plus fréquentes, à réduire les coûts de transport, à minimiser les émissions de CO2. Le principe adopté consiste à optimiser les réseaux logistiques et à jouer sur la capacité des acteurs à travailler ensemble sur des solutions gagnant-gagnant afin d'optimiser la filière économique. On a donc cherché à combiner les flux, à travailler sur des solutions multifournisseurs… Et ce, au travers de la "Gestion Mutualisée des Approvisionnements" ou GMA.

C'est là un mécanisme où plusieurs fournisseurs issus d'un même territoire (ils ont des points de départ et des ponts de livraison communs) regroupent leurs livraisons en concevant dès l'origine, des livraisons optimisées, en mettant en place des règles acceptées par tous et en exécutant un flux de calculs permettant d'avoir un maximum de camions complets. Des gains significatifs ont été obtenus ainsi. Il est intéressant de noter que la collaboration logistique s'est de la sorte établie entre groupes concurrents. Ceux-ci ont adopté une logistique commune et un calcul d'approvisionnement commun.

Les chiffres sont éloquents : lorsque l'on part d'une GPA déjà optimisée, et en y ajoutant le facteur de la mutualisation, on est parvenu au cours de ces cinq dernières années, en moyenne, à des baisses de stock de 19 %, avec simultanément une amélioration du taux de service. Cette mutualisation fonctionne aujourd'hui auprès de plus de 40 entrepôts majeurs des grands distributeurs en France. Le concept a donné lieu à une très grande proactivité du côté des industriels. Ce concept a aujourd'hui tendance à s'étendre. Et Generix peut se targuer d'être un acteur majeur de ce domaine dans les plates-formes informatiques qui sous-tendent le processus.

La voie ultime de progrès consiste à impliquer un maximum d'industriels (notamment des PME/PMI) dans la collaboration logistique. Toutefois, ce que le distributeur peut réussir avec un nombre limité de grands industriels, il ne peut l'appliquer directement à des dizaines de petits industriels (ou d'industriels expédiant de petits volumes). D'où l'idée formulée avec un distributeur (Carrefour en l'occurrence), pour "embarquer" un maximum d'entreprises dans un schéma de fonctionnement qui allait permettre de mutualiser des flux de cinquantaines et pourquoi pas ? de centaines d'industriels expédiant chacun de petits volumes. C'est le principe du "Centre de Consolidation et de Collaboration" ou CCC : un entrepôt (autrement dit le stock avancé du fournisseur) ayant pour vocation de réaliser une massification amont en vue d'optimiser les flux en aval, ceux dirigés vers les entrepôts des distributeurs.

Un principe qui génère moins de réceptions, des livraisons plus fréquentes, des stocks moindres. Bien entendu, pour que ce principe fonctionne, un système de gestion d'entrepôt s'impose. Il faut aussi, tant pour le flux amont, que pour le flux aval, avoir la capacité de calculer un approvisionnement qui reflète les consommations réelles, de façon à déterminer les commandes idéales à générer tant pour réapprovisionner une ou plusieurs fois par semaine les entrepôts des distributeurs par camions complets, que pour organiser le chargement de ce "Centre de Consolidation et de Collaboration" par les fournisseurs industriels. Ces derniers veulent bien entendu avoir à maintenir un stock minimal au sein du Centre de Consolidation et de Collaboration, car ce sont eux qui le supportent financièrement.

Les résultats sont ici encore éloquents : le taux de service est amélioré, ce qui implique pour l'industriel une meilleure présence en linéaires, donc des ventes additionnelles, et des marges additionnelles. Au niveau des taux de rotation, il n'y a pas photo, car on augmente les rotations des livraisons : on parvient à multiplier par un facteur 2 la rotation des produits et à diviser par un facteur 2 le nombre de jours de stock. Certes, on ne transporte pas 33 palettes tous les jours. Mais les résultats sont là : le transport s'effectue de plus en plus souvent en camions complets. Comme l'émission de CO2 est directement liée à ce dernier paramètre, d'autres économies sont susceptibles d'être générées.


Gestion "On Demand" inside

Pour gérer tous ces flux, Generix Group a développé des moteurs d'approvisionnement de nouvelle génération, simples (pour l'utilisateur), mais sophistiqués (pour le calcul des prévisions), permettant, à partir de la vente aux consommateurs, d'en déduire l'approvisionnement à réaliser par chaque fournisseur. On retrouve ces moteurs dans la solution baptisée Akila destinée au réapprovisionnement des grands distributeurs.

Generix Group dispose par ailleurs d'une solution de gestion d'entrepôt, en l'occurrence Infolog qui gère plus de 180 centres de distribution dans le monde, auxquels s'ajoutent les Centres de Consolidation et de Collaboration.

Generix Group délivre ses systèmes informatiques, soit en mode "licence", soit en mode SaaS (Software as a Service) : plutôt que d'acheter une licence et une infrastructure informatique, plutôt que d'avoir à les exploiter et les maintenir, l'utilisateur n'a plus qu'un lien dirigé vers un serveur. Il achète un service à la demande et ne paie que ce qu'il a consommé.

Le système commercialisé par Generix Group à Carrefour et à ses fournisseurs associe :

  • Une plate-forme standard de gestion d'entrepôt Infolog en mode "On Demand" autorisant des déploiements rapides et un mode de consommation à la demande adapté aux attentes des fournisseurs,
  • Un portail collaboratif Web pour assurer aux utilisateurs de Carrefour et aux fournisseurs la traçabilité complète des transactions commerciales et des stocks, ainsi que la synchronisation parfaite des informations et des flux,
  • Un outil de gestion mutualisée des approvisionnements pour optimiser le circuit et le remplissage des camions.

Il faut convenir avec Fernand Damotte, International Development Director, en charge des solutions d'approvisionnement collaboratives chez Generix Group, que l'éditeur a hérité du savoir-faire d'Influe, « leader mondial de la gestion partagée des approvisionnements (GPA)… Nous avons une base installée d'environ 500 clients dans le monde… Nous équipons de nombreux grands groupes ».

La solution de GPA baptisée EWR Plus s'est imposée comme l'outil de référence sur le marché de la Gestion Partagée des Approvisionnements. Pour faire face à la demande croissance de réduction des stocks par les distributeurs, a été développé EWR MP [comme Mode Pooling], rebaptisé EWR On Demand, qui constitue un service de mutualisation des transports et de l'approvisionnement entre plusieurs industriels : on y retrouve l'arsenal des messages EDI indispensables pour les échanges entre partenaires de la mutualisation, des moteurs de calcul des prévisions à court terme (autrement dit de tendances, données indispensables pour remplir les deux prochains camions de livraison), et, pour chacun des industriels présents dans le pool, le calcul des besoins, le formatage au jour le jour des camions complets en tenant compte des unités logistiques référencées chez chacun (ce faisant, en effectuant correctement les arrondis de palettes), enfin la proposition de livraison combinée envoyée au distributeur, que ce dernier va ensuite accepter à l'instar de ce qui se pratique en GPA… Bien entendu, sous la coordination d'un tiers de confiance appelé à assurer l'arbitrage entre les industriels (concurrents de plus en plus souvent) présents dans le même pool… Des industriels qui ne se voient pas et qui ne peuvent même pas supputer ce que fait leur voisin. « Force est de constater, avec Fernand Damotte que ce processus est aujourd'hui bien industrialisé : le système est de plus en plus fluide, il y a très peu de modifications de la part des distributeurs ».

Une société qui souhaite externaliser son outil de GPA peut faire usage du logiciel EWR On Demand, plutôt que d'héberger des logiciels à demeure. Or, pour pratiquer correctement la GMA, les industriels doivent travailler avec le même système pour qu'un calcul global puisse être exécuté et que la mutualisation soit menée à bien : ils feront tous usage du même logiciel EWR On Demand.

« C'est ainsi que Henkel a basculé d'une solution logicielle vers la solution hébergée en se dirigeant vers la mutualisation », dit Fernand Damotte.

En effet, Henkel explique dans sa brochure "Partager notre politique de Développement Durable" qu'il a mis en oeuvre une démarche logistique collaborative pour une meilleure efficacité des coûts et des flux et qu'il intervient dans les deux projets de pooling :

  • Le projet Détergents HeCoRe : depuis 2006, la branche Détergents mutualise 100 % de son entreposage et 30 % de ses livraisons avec d'autres industriels (Reckitt Benckiser et Colgate) autorisant ainsi une diminution du nombre de camions sur les routes (800 camions en moins par an), soit une réduction de 20 % du trafic, et 600 000 litres de gazole en moins consommées par an.
  • Le projet Cosmétiques CHangeS (C comme Colgate, H comme Henkel, G comme GSK et S comme Sara Lee) : depuis 2007, la branche Cosmétiques partage 6 entrepôts avec d'autres industriels pour une gestion mutualisée des approvisionnements, et avec pour résultats : 50 % de camions en moins sur les routes et 10 % de qualité de service en plus.

Aujourd'hui, une dizaine de pools sont à l'ouvrage en France, impliquant sept enseignes (Carrefour, Auchan, Système U Ouest et Sud, Match, Cora, Le Galec SCAP nord, Casino à Saint-Laurent-de-Mure) et une trentaine d'industriels intervenant dans le domaine des produits stockables de grandes consommations : détergents, produits d'hygiène, papiers, épicerie… Certains industriels atteignent 50% de leurs volumes en GMA au niveau national : on n'est donc plus en face d'un concept restant à déployer, mais d'une réalité industrielle. En mutualisant les moyens logistiques et de transport de deux ou trois industriels, en organisant des livraisons quotidiennes plutôt qu'une à trois fois par semaine, et en adaptant leurs Conditions Générales de Vente, ces industriels (souvent concurrents) ont la capacité de livrer leurs clients de la grande distribution en camions complets. Force est néanmoins de constater une extrême prudence et la très grande discrétion dans la manière de procéder de ces industriels, pour que la mutualisation ne soit pas requalifiée d'entente.

« Nous n'avons pas pour vocation d'opérer nos propres systèmes », poursuit Fernand Damotte, pour qui, « ces systèmes sont pris en charge par des opérateurs logistiques ou des opérateurs de services ». Des collaborations ont ainsi été mises en place avec des prestataires logistiques comme FM Logistic (projet Cosmétiques CHanGeS) ou Kuehne+Nagel (projet HeCoRe). « D'autre part, nous constatons depuis deux ans que dans tous leurs cahiers des charges, les industriels demandent aux prestataires logistiques s'ils ont la capacité de pratiquer une gestion mutualisée des approvisionnements », note Fernand Damotte pour qui « la GMA constitue un argument des prestataires logistiques pour attirer des industriels dans leurs plates-formes ».

Mettre en place une GMA requiert néanmoins un certain nombre de réglages pour que le processus soit parfaitement efficace. Aux dires de Fernand Damotte, « les industriels préfèrent mener avec un partenaire choisi, sur un périmètre limité, un certain nombre de tests avant le déploiement de la GMA à grande échelle et de bénéficier du potentiel relativement important d'économies… Ce qui explique leur discrétion au départ pour le moins, de façon à être assuré de disposer des bons paramètres avant d'être sollicités par la grande distribution ».

On a constaté sur tous les pools la capacité à baisser rapidement les stocks… Sachant que l'on n'a pas encore atteint tous les bénéfices possibles, et que certaines révisions de processus s'avèrent trop coûteuses pour les industriels. Ainsi en est-il par exemple des unités logistiques : celui qui livre aujourd'hui des palettes complètes, acceptera peut-être de réadapter ses unités logistiques de livraison et de passer progressivement à la couche, là où le besoin se fait sentir, mais refusera ostensiblement de passer à la préparation au carton complet pour satisfaire les exigences de la GMA compte tenu des coûts industriels que cela pourrait impliquer. Ces industriels pourraient en outre avoir tendance à arrêter le développement de leurs processus de mutualisation pour ne pas atteindre un niveau d'exigences trop contraignant.

« Quoi qu'il en soit, sur des pools en GMA, Carrefour a annoncé avoir réduit ses stocks de 19% après trois mois, et amélioré son taux de service de 0,5 point », précise Fernand Damotte.


Les CCC exploitent un portail On Demand

Les Centres de Consolidation et de Collaboration (CCC) préconisés par Carrefour utilisent un portail 3C également conçu On Demand par Generix : cette solution permet d'opérer complètement le CCC.

Dans le CCC se trouvent stockées les marchandises appartenant aux industriels. Il satisfait les commandes des magasins de distribution via les entrepôts secondaires appartenant aux distributeurs. Deux besoins d'approvisionnement y sont donc couverts :

  • L'approvisionnement des différents entrepôts de distribution que livre chaque CCC,
  • La préconisation de relivraison des marchandises que maintient chaque industriel dans le stock avancé du CCC.

En quête de baisse des stocks, nombre de distributeurs s'intéressent au concept du CCC, tant en France que dans d'autres pays dont la géographie est relativement vaste (les grands pays européens en particulier tels que l'Espagne et l'Italie où des projets de GMA sont en phase pilote).

Qui dit mutualisation, pense réduction des transports puisqu'ils sont mutualisés, et par voie de conséquence de l'empreinte carbone. Un projet de mutualisation comporte par conséquent un volet "Green Supply Chain" mis en avant par les directions générales des entreprises industrielles concernées, et bien reçu par les distributeurs. « Voilà pourquoi on nous demande de disposer très tôt de calculs de gains financiers, mais aussi d'empreinte verte », souligne Fernand Damotte.


What else ?

Avec l'évolution de la GPA qui permettait de réassortir le stock en entrepôt, vers la GMA et les CCC, le logiciel de Generix a été complètement réécrit pour prendre en compte la multitude d'innovations apparues au fil des ans… Plus de dynamique vis-à-vis des promotions… Capacité à intégrer des flux mixtes, associant des produits en cross-docking et d'autres produits en flux stockés pour satisfaire des réalités économiques différentes.

« Le mot GMA devrait par conséquent évoluer… », concède Fernand Damotte : «…nous mettons de plus en plus souvent en avant la collaboration logistique, de façon à optimiser les flux (stockés et cross-dock) entre un client, un fournisseur et le prestataire logistique qui l'opère dans des conditions de performance optimale avec l'obligation de mettre en oeuvre un projet vert ».

Demain, les projets de collaboration logistique devraient pouvoir hériter des travaux de R&D sur les prévisions multiniveaux ayant donné naissance chez Generix au logiciel Akila d'approvisionnement des entrepôts et des points de vente, successeur du logiciel ApproPlus développé par Influe, considéré comme le grand frère d'EWR. Les prochaines générations de logiciels de collaboration logistique On Demand devraient pouvoir bénéficier de la remise en cause des moteurs de prévision, et tenir compte de la nature des données disponibles.


Jean-Claude Festinger
www.aslog.org


 


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