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Les enjeux majeurs de la numérisation du secteur des transports

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Ces trois étapes de numérisation transforment le processus de transport


Erkrath, le 22.07.2019

On continue à observer une grande disparité entre le niveau de numérisation des grandes entreprises de transport et de logistique et celui des petites et moyennes entreprises.

Alors que les géants de la logistique utilisent le numérique depuis longtemps déjà, la plupart des petites et moyennes entreprises de transport ne peuvent pas se permettre d’acheter un logiciel complexe. Que faut-il faire pour rester en phase avec les exigences du marché et les tendances actuelles et pour pouvoir concurrencer les grands acteurs du secteur ?

Un service numérique de base pour tous et une infrastructure technologique stable sont la condition pour participer à la gestion numérique de la chaîne d’approvisionnement. Pour tous les acteurs de la chaîne de transport, il s’agit avant tout de numériser chacune des étapes de la chaîne logistique pour optimiser l’ensemble du processus de transport. En voici trois exemples.


  1. eCMR : moins de tâches administratives et davantage de contrôles

Outre l'ordre de transport, le document le plus important est la lettre de voiture, connue sous le nom de « CMR » et qui sera bientôt baptisée « eCMR » (CMR électronique). Dans l’idéal, ces documents seront établis et transmis automatiquement et sous forme électronique dans l’entrepôt et pourront ainsi être consultés par le transporteur, sur son smartphone ou sa tablette. Cela réduit considérablement la charge administrative et entraîne un autre effet positif. En effet, si les documents de confirmation sur la marchandise livrée, abrégés PoD (proof of delivery), sont générés électroniquement, leur traitement ultérieur peut être simplifié et numérisé.

Dmitry Yatckevich de la fédération internationale des transporteurs, Bamap, nous révèle si tout cela est simple à mettre en place et avantageux pour le transporteur et le commissionnaire : « Les tests de l’eCMR sont certes en cours, mais on ne sait pas encore ce qu’il adviendra des documents d’accompagnement tels que la packing list, les certificats et spécifications qui sont soumis sur format papier. » Selon Dmitry Yatckevich, le principal défi est de créer une signature électronique juridiquement valable. Mais il estime que les transporteurs sont suffisamment flexibles pour s’adapter à cette nouvelle situation à l’avenir.




  1. POD (proof of delivery) : des délais de paiement plus courts et une documentation numérique

À l’avenir, le bon de livraison, « proof of delivery » sera réalisé dans l’eCMR. Jusqu’à présent, les documents correspondants doivent être présentés, de façon groupée, par le commissionnaire puis envoyés au donneur d’ordre par la poste. Cela engendre des frais de port et un surcroît de travail pour les entreprises de transport. Cela rallonge également les délais de paiement. En effet, le paiement de la prestation de transport fournie n’est effectué qu’une fois le document reçu par le donneur d’ordre. Il arrive donc parfois que les entreprises de transport doivent attendre un à trois mois pour être payées pour la prestation de transport fournie. Si des documents sont disponibles numériquement et donc beaucoup plus rapidement, les paiements peuvent également être effectués plus rapidement. Les entreprises peuvent ainsi mieux planifier leurs revenus et disposent d’une plus grande marge de manœuvre financière. En outre, l’eCMR permet également de collecter des données de mouvement, ce qui permet de mieux contrôler les itinéraires de livraison et d’envoyer des données en temps réel au lieu de destination. Mais, selon Monsieur Yatckevich, de nombreuses questions restent sans réponse : « D'un côté la numérisation du POD accélère certes la réception des paiements par les sociétés de transport. Mais d’un autre côté, cela impose aux entreprises de transport contractantes d’effectuer les paiements plus tôt. Cela pourrait compliquer leur planification. »


  1. Gestion dynamique des quais de chargement et de déchargement

L’utilisation intelligente des données GPS représente une nouvelle avancée importante en matière de problématique des quais de chargement et de déchargement. Le rapprochement des données télématiques et la gestion des créneaux horaires devrait permettre de régler les problèmes d’embouteillages devant les quais de chargement et de déchargement. Dans la pratique, le prestataire de transport autorise l’accès à ses données GPS. Ces dernières sont régulièrement comparées aux données de localisation du camion et l’heure d’arrivée effective estimée (ETA) est ensuite envoyée au chef de quai. Il dispose ainsi de données en temps réel et peut planifier les arrivées. Une estimation précise permet de réduire les temps d’attente des chauffeurs des camions, voire les supprimer, dans le meilleur des cas. Le représentant de la BAMAP estime que c’est une innovation importante pour le secteur : « Le fait que des séminaires complets sur ce thème ont été organisés lors de la dernière édition du salon « transport logistic » (04-07/06/2019) à Munich, prouve que tous les acteurs de la Supply Chain considèrent qu’il est important d’aborder la problématique des embouteillages devant les quais de chargement et de déchargement. »


En résumé

Les mesures évoquées dans cet article font clairement apparaître qu’une meilleure communication entre tous les acteurs permettra d’accroître l’efficacité du transport. Il ne s'agit pas uniquement de la mise en réseau de tous les intervenants, mais d’une communication centralisée : « C’est le principe du Smart Logistics System de TIMOCOM (diverses prestations ) », explique Philipp Schmidt, Chef de produit chez TIMOCOM. Pour y parvenir, TIMOCOM doit être à l’écoute des besoins des clients. L’objectif doit être de numériser les petites entreprises, car c’est la seule façon de permettre aux grandes entreprises de profiter également de cette numérisation.


 


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