Publications > Logiguide CGL > Notre contribution pour protéger l’environnement: Reverse Logistics (Volume 1 / Numéro 4)



Article extrait des Logiguides de GROUPE GCL, cabinet de conseil en logistique.

CGL


Logistique inversée, chaîne d’approvisionnement, commerce électronique, ERP et logistique intégrée sont tous des termes à la mode.

Alors que la plupart de ces initiatives sont axées sur la satisfaction des besoins du client et la gestion de l’information; la logistique inversée (Reverse Logistics), elle, concentre ses efforts sur l’environnement.

L'intérêt pour la logistique inversée qui s'est développé au cours des années 1990 est analogue avec ce qui est arrivé dans le cas de la gestion des flux intrants. La prise de conscience de l’importance de la gestion des matières premières, composantes et fournitures au sein de la chaîne d’approvisionnement globale avait alors fait ressortir un besoin d’investissement important. La gestion des flux intrant devient une composante reconnue et importante de la totalité du processus administratif de la logistique. De manière similaire, quelques firmes reconnaissent aujourd’hui que la logistique inversée fait partie de la logistique intégrée et celle-ci prend donc, par le fait même, de l’importance. Elle peut être définie comme suit :

“Le rôle de la logistique dans la gestion du retour des produits, du recyclage, du matériel de substitution, de la réutilisation des matériaux, de la remise à neuf, de la réparation et du ré-usinage. Vu d’une perspective d’ingénierie logistique, elle est perçue comme la gestion de la logistique inversée (RLM) et est un modèle systématique qui applique la meilleure ingénierie logistique et la gestion des processus au travers de l’entreprise afin de fermer la boucle de la chaîne d’approvisionnement”



La logistique inversée à donc pour but de réduire la quantité de gaspillage au travers de la chaîne d’approvisionnement. De telles réductions peuvent être accomplies grâce à des initiatives comme: la réutilisation du matériel comme matière première, l’amélioration du design de manière à réduire l’utilisation de matériaux d’emballages, l’introduction de conteneurs réutilisables à différent stades du processus et la réparation ou le ré-usinage des produits à la fin de leur cycle de vie.

De toutes ses initiatives, l’introduction de contenants réutilisables est reconnue comme un élément essentiel d’un système efficace de logistique inversée. Cette tendance est supportée par la reconnaissance du potentiel d’économies généré par l’utilisation de tels contenants au sein de la chaîne d’approvisionnement. Voici quelques bénéfices et économies qui ont été identifiés :

  • Amélioration de la protection des produits;
  • Réduction du travail manuel, du transport et de l’entreposage;
  • Réduction des inventaires;
  • Meilleure utilisation de l’espace cubique;
  • Élimination des coûts liés à l’utilisation de matériaux d’emballages utilisés seulement une fois;
  • Optimisation de l’espace dans les environnements manufacturiers;

Par exemple de telles applications peuvent être retrouvé dans:

  • Des contenants en plastique utilisés dans les industries où les clients sont captifs dans un réseau de distribution établi et structuré tel que les magasins à détail (livres, épicerie, automobiles…);
  • Des caisses en bois, boîtes en métal et supports de plastique utilisés dans les industries de l’automobile et de l’aérospatiale pour livrer des parties dispendieuses et fragiles sur les lignes d’assemblage;
  • Des conteneurs utilisés dans les environnements manufacturiers où la majorité des commandes sont assemblées dans des zones de cueillette à l’unité.

De récentes recherches sur la logistique inversée ont permis d’identifier les faits suivants :

  • Lorsqu’il est géré, ce processus est presque toujours administré par une seule firme ou entre quelques firmes; par le fait même rarement à travers toute la chaîne d’approvisionnement;
  • Le département de la logistique n'apparaît pas comme l’instigateur des telles pratiques. Elles sont plutôt entreprises par les autres départements comme la production;
  • Il y a un besoin criant pour de l’information et plus spécifiquement sur les coûts. Cette information ne peut être obtenue sans une analyse de coût par activité (Activity Based Costing).

Bien que faisant partie de beaucoup de discussions, la logistique inversée n'est pas encore la préoccupation principale des entreprises. L’environnement social, politique et économique est cependant en train de changer. Les firmes s’engageant dès aujourd’hui à résoudre les défis de la logistique inversée, sortiront gagnantes d’avoir été avant-gardistes.


 

Groupe GCL Europe, Conseil logistique

13 avenue René Boylesve
75016 Paris
Internet : www.gclgroup.com


Ressources connexes :

Levier Eco-Logistique  

Les quatre leviers de la logistique durable
A l’heure où les initiatives se multiplient pour préparer le monde d’après, cet article revisite les fondements de la logistique moderne et dresse un état des lieux des forces et faiblesses de la supply chain face aux exigences du développement durable.

A travers l’analyse des leviers de la logistique durable et des programmes ambitieux menés par les entreprises sous l’impulsion des organismes internationaux, le présent document montre comment la logistique constitue un facteur-clé pour relever les défis du développement durable en complément des solutions d’éco-conception, d’éco-industrialisation et d’éco-production utilisées dans l’industrie.

     
TL&A   Les focus du Feuillet Environnement
TL&A est un cabinet de conseil et bureau d’études dédié au secteur Transport / Logistique et au Développement durable.
Les Focus de TL&A sont issus du Feuillet Environnement, mensuel d’actualité réglementaire environnementale dédié au secteur des transports et de la logistique.


Ouvrages conseillés sur le sujet

Ingénierie et gestion de la logistique inverse : Vers des réseaux durables
de Diane Riopel, Marc Chouinard, Suzanne Marcotte et Daoud Aït-Kadi

Présentation de l’éditeur
Les chaînes logistiques classiques ont permis de répondre efficacement aux besoins des clients en produits et services. Toutefois, les retours, les rejets et les matières dérivées de ces activités étaient éliminés ou ignorés.

La logistique inverse vise la valorisation de ces produits via un réseau de création de valeur intégrant les processus de récupération, de traitement, de recyclage, de distribution ou d'élimination propre.

Dans une perspective de développement durable intégrant les dimensions économique, sociale et environnementale, ces activités soulèvent des préoccupations quant à la conception des produits, des processus et des réseaux logistiques.

La prise en compte simultanée de ces considérations implique des changements importants qui affectent les modèles d'affaires autant que les habitudes de consommation. De nouvelles façons de faire et une vision à long terme sont les nouvelles bases des réseaux logistiques durables.

Ingénierie Des Processus de La Logistique Inverse
de Serge Lambert

Présentation de l’éditeur
L''ingénierie des processus de la logistique inverse" décortique les processus de la logistique inverse pour comprendre leur fonctionnement et interactions dans le but de proposer un cadre conceptuel de la logistique inverse. Le cadre proposé comporte sept processus qui sont: le système de coordination, l''étape Barrière, l''étape Collecte, l''étape Tri et l''étape Traitement, le système d''information et le système d''expédition.

Chacun des processus est étudié en détail par rapport aux opérations nécessaires pour l''entreprise qui souhaite mettre en place un bon système de logistique inverse. Ces opérations sont déterminées par l''expérience et par les observations faites en entreprises des systèmes de la logistique inverse. Par le biais de trois cas industriels et de trois expériences personnelles en tant que consommateur, le cadre conceptuel a été validé.

Puisque le cadre conceptuel se veut générique, des entreprises de différentes tailles oeuvrant dans des secteurs d''activités distincts ont été utilisées. Cette validation a permis de s''assurer que les situations vécues en entreprises étaient considérées par le cadre conceptuel.

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